Ouvrir deux écogîtes en Bretagne : Tyrheun et Norzh

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Dans ce second épisode de la saison 3 du podcast “Les clés du gîte”, cap sur la côte nord de la Bretagne !

Audrey partage avec nous, comment elle et son compagnon Guillaume, ont eu pour projet d’ouvrir deux écogîtes en Bretagne : Tyrheun et Norzh.

Lorsqu’elle apprend sa grossesse, son premier enfant Soaz, lui donne alors le timing pour refaire entièrement sa petite maison de pêcheurs… jusqu’à l’arrivée 3 ans plus tard de son deuxième enfant Youn, qui marquera le point de départ du premier projet d’écogîte.

Une aventure familiale inspirante pour ceux qui s’intéressent à la rénovation écologique !

Bienvenue à bord et belle écoute !

Présentation d’Audrey et Guillaume, heureux propriétaires de deux écogîtes en Bretagne

Peux-tu te présenter ?

Bonjour je suis Audrey. Mon compagnon Guillaume et moi-même sommes natifs de Plouguerneau, sur la côte nord de la Bretagne (dans le Finistère). Nous avons deux enfants : Soaz et Youn.

Quel a été ton parcours ?

Après nos études d’urbanisme et d’architecture à Rennes et à Paris, on a eu un gros coup de cœur pour l’habitat écologique (avec l’esprit du “vivre et travailler à la plage”). On a alors fait le choix de rentrer en Bretagne après nos études, pour pouvoir exercer localement.

À quel moment de ta vie, t’es-tu lancée dans cette activité ?

Tyrheun est la première maison coup de cœur sur laquelle on s’est exercés sur de la rénovation écologique en 2011. Quand Guillaume a décidé de lancer son agence d’architecture et que Youn est arrivé, on s’est dit que ça commençait à faire beaucoup d’activité dans ce petit volume de 45m² ! On a alors emménagé dans la maison mitoyenne, et c’est ainsi que le projet de gîte est né !

Mes parents avaient 2 gîtes et ma mère a toujours cette activité aujourd’hui, donc j’étais à la bonne école, sachant qu’on allait habiter juste à côté ! Il y avait un côté accueil chez l’habitant qui nous plaisait. Et on adore faire découvrir notre archipel. Notre rénovation s’étant faite avec des énergies renouvelables, c’était aussi une façon de partager notre expérience de l’habitat écologique avec des visiteurs qui sont sensibles à cet aspect.

S’agit-il de ton activité principale ?

J’ai 2 activités principales ! La gestion des deux écogîtes en Bretagne constitue une grosse activité pour moi. J’ai tout de même gardé une petite activité salariée complémentaire, au sein de l’agence de l’énergie et du climat, par envie et cohérence de parcours. Guillaume, lui, a aussi son activité d’architecte.

On travaille sur le même espace de coworking, à deux pas des gîtes, ce qui facilite la gestion. On a peu de déplacements à faire, ce qui nous permet d’être disponibles pour l’accueil des hôtes, lancer une machine ou autre.

Choix de l’hébergement à Plouguerneau

Audrey nous explique comment elle a retapé sa “tiny house” (Tyrheun) en une maison bâteau en Bretagne, cnfortable et cosy. Puis elle nous explique comment un 1er janvier, lui est venue l’idée d’ouvrir Norzh.

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En quoi consiste une construction écologique ?

Tyrheun est une petite maison traditionnelle de 45 m², en terre battue avec des murs en pierre, entièrement refaite avec des matériaux biosourcés. On a tout enlevé pour repartir de zéro et on a même décaissé le sol. On a refait les enduits à la chaux, on a mis de l’isolant en fibre de bois et chanvre.

On a géré une bonne partie des travaux de rénovation nous-mêmes avec les parements en bois, le filet de catamaran en mezzanine, de la peinture sans COV

En termes de chauffage, on est sur un poêle à granulés et chauffe-eau solaire. La maison est quasi autonome et a peu besoin de chauffage.
On a d’ailleurs un abonnement chez Enercoop Bretagne (fournisseur d’énergie renouvelable). C’était important de montrer qu’on pouvait se chauffer grâce à un chauffe-eau solaire dans le Nord Finistère … et ce, toute l’année !

Tyrhreun le premier écogîte : est-il proposé à la location ?

Oui c’est ça, il est proposé à la location depuis 2017. On a emménagé dans la maison mitoyenne au printemps 2017. Puis on a reçu nos premiers passagers à l’été 2017, avec le coup de feu qu’on connaît tous ce jour-là ! Cela a marqué le début d’une superbe aventure, pleine de belles rencontres. On est ouvert toute l’année ; l’accueil d’hôtes se faisant principalement hors saison et durant les vacances scolaires.

Combien de couchages y’a-t-il dans ce gîte?

Il dispose de 3 cabines (mini chambres sous forme de lits bâteaux) et de 4 couchages. La petite maison Tyrheun propose tout le confort d’un gîte avec cuisine, salle de bain, salon-salle à manger, jardin au sud avec une terrasse en pierre… Elle se situe à deux pas de la plage, du front de mer et tous les endroits chouettes du coin (crêperie, bar à huîtres, location de kayak et paddle…).

Comment as-tu équipé le gîte ?

Pour les matelas, on a choisi une marque locale : Literie Valentin et on en est très satisfaits ! Pour les oreillers, on a pris du Pyrenex. En ce qui concerne le linge de maison, on prend les draps sur la Redoute. Plutôt du classique, car on est sur des formules où les hôtes amènent leur sac de couchage ou parures de lit. Les serviettes, les draps et le ménage sont proposés en option.

Norzh le gîte d’étape: peux-tu nous en dire plus ?

Il s’agit d’un gîte construit et aménagé (plus proche de l’hostel, auberge de jeunesse). Avant de construire ce deuxième bien, on s’est aperçus qu’on commençait à avoir de la demande à laquelle on ne répondait pas venant de familles monoparentales notamment. Avec Tyrheun, on loue la maison pour 4 personnes (2 adultes/2 enfants à la semaine) et cela ne correspond pas tout à fait à la réalité sociologique, d’où la volonté d’élargir notre offre.

Il y avait ce terrain en face de la maison qui ne partait pas à la construction… Il nous tendait les bras et un beau matin de 1er janvier j’ai dit à Guillaume “chéri j’ai une idée…”. On avait vraiment envie d’en faire quelque chose de nouveau.

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Les démarches pour ouvrir deux écogîtes en Bretagne

Retour sur les grandes étapes pour acquérir les deux biens…

Peux-tu nous en dire plus sur l’emprunt pour la rénovation du gîte Tyrheun ?

L’emprunt s’est fait à titre personnel, car au début on était loueurs privés non professionnels. On n’avait pas demandé un emprunt spécifique. Le prix de la maison était de 65 000 euros et on a emprunté 90 000 euros à l’époque.

Les travaux étaient considérables car on a tout fait en auto construction, sauf l’électricité, la plomberie et la maçonnerie (où on a fait appel à des artisans). Pour le reste, on a pu compter sur le coup de main de la famille et des amis. C’est vrai qu’on était sur budget assez serré car il s’agissait de fonds propres.

Étant donné que vous aviez, Guillaume et toi, vos activités respectives, les travaux se sont-ils faits sur votre temps libre ?

Oui on avançait les soirs et week-ends. On organisait aussi des sessions de travaux avec des copains “travaux/plage”.

Quelles démarches as-tu faites pour ouvrir Norzh en Bretagne ?

On a tourné l’idée dans tous les sens. On s’est alors mis à dessiner et à concrétiser nos idées sur le logiciel de dessin de Guillaume. On a gardé ce qui marchait bien à Tyrheun, à savoir l’habitat écologique, l’architecture maritime, tout cet univers au rythme des marées, et en même temps il fallait qu’on puisse proposer des nuits les moins chères possibles (pour des nuitées, gens seuls ou à deux).

Au printemps 2020, en voulant proposer notre projet à la banque on nous a gentiment montré la sortie… Malgré tout, on ne voulait rien lâcher de notre projet de tourisme durable et de proximité : ce tourisme auquel on croit : de l’itinérance, de la rando, du vélo… le slow tourisme !

Puis, on a fini par convaincre une banque qui a voulu nous suivre sur un projet plus modeste après 18 versions de plans ! Le fait d’être du milieu a été une importante plus value. Aujourd’hui le gîte d’étape Norzh a 12 chambres de couchage, 6 petites cabines et des espaces communs.

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Pour l’écogîte Norzh, vous partiez sur quelle superficie au départ ?

On partait sur 95m² avec une construction en bois. Guillaume a géré tout le chantier pour ce projet. La maison a été montée en 2 jours par les charpentiers. Puis il a fallu s’occuper de la couverture en ardoise, les fenêtres en bois, et enfin les travaux d’électricité et de plomberie.

On a décidé de faire le bardage nous-mêmes (en mélèze breton, qu’on a acheté localement) … avec les copains et les enfants, contraints par la crise sanitaire ! Guillaume a géré tout le chantier avec les artisans.

Les artisans sont revenus à l’automne pour le placo et là on s’y est mis car il fallait finir le second œuvre nous-mêmes ; l’enveloppe avec le prêt bancaire était totalement consommée.

Guillaume a fait tous les parements en bois, les lits sur mesure… Tandis que moi je passais toutes mes soirées à peindre les murs avec de la peinture aux algues de 21h à minuit.

Ce sont de supers souvenirs mais comme tous les chantiers, c’est intense ! On a hâte, on y croit et en même temps faut que ça se finisse !

On est tous convaincus par le fait qu’on a un sixième sens qui nous dit qu’on a fait le bon choix. Le chantier n’est pas une étape évidente… Il faut s’accrocher mais on sait pourquoi on le fait.

Les enfants sont aussi dans l’aventure des travaux. Ce n’est pas trop difficile pour eux ?

On a conscience que pour eux c’est une charge de vivre ça… On dit en Afrique qu’il faut un village pour éduquer un enfant. A défaut d’avoir un village, on a la chance d’avoir 4 grands-parents pour nous filer un coup de main. Quand on voit nos enfants prendre un pinceau en main, on se dit que quelque part ça se transmet…

Combien de temps ont duré les travaux pour le gîte Norzh ?

Le début de la construction a débuté en avril 2021 et la maison a été montée les 1er et 2 juillet 2021. L’ouverture de Norzh s’est faite en mai 2022. Nous avons accueilli la première passagère le 25 mai 2022 pour être exact. Le chantier le plus rapide de l’ouest malgré les 18 versions de plans !

Tu accepterais de nous dire combien vous avez demandé en emprunt pour cette construction ?

Nous avons emprunté 218 000 euros et pour le terrain 60 000 euros. On a bien travaillé les coûts de travaux, car c’est ça qui nous permet d’offrir une accessibilité tarifaire pour les voyageurs. Sur les matériaux, il n’y avait pas d’impasse possible (il fallait les fenêtres en bois, chauffe-eau solaire…) pour rester cohérent avec le projet.

Pour ce deuxième projet pour lequel vous avez emprunté à titre professionnel, vous avez créé une entreprise ou une société ?

Alors on a deux structures : une SCI pour le terrain et une SARL de l’économie sociale et solidaire qui gère les écogîtes Tyrheun et Norzh.

La vente et la communication : partage de bons tips !

Découvrez les stratégies employées par Audrey pour faire connaître et faire vivre ses deux écogîtes en Bretagne

Une fois que le gîte Tyrheun était prêt, quels canaux as-tu choisi pour le commercialiser ?

Pour mettre en avant le côté habitat écologique, on savait que chez Gîtes de France ils avaient créé la marque “Ecogîte. Pour nous c’était une opportunité de gagner en visibilité, auprès de personnes intéressées par ce type d’habitat en partant en vacances.

On a donc contacté Gîtes de France avec qui on dispose d’un système de gestion partagé qui nous convient bien (pour choisir d’être plus ou moins autonomes sur la gestion des calendriers, des réservations, des tarifs …). En même temps on bénéficie de la sécurité de leur service pour les réservations qui passent par eux.

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On a aussi déposé une annonce sur le site Leboncoin et adhéré à l’Office du tourisme local. Nous avons également été Lauréat sur un appel à projet de l’Ademe dans le cadre de France Relance (sur différentes expériences immersives qu’on peut apporter aux visiteurs).

As-tu gardé les mêmes canaux de distribution pour le gîte d’étape Norzh ?

Oui, on a travaillé avec l’équipe des Gîtes de France du Finistère qui s’est montrée très flexible et ouverte. Nous avons réussi à travailler l’outil Gîte de France pour que les personnes puissent faire leurs réservations au couchage et par nuitée.

Tu es aussi sur les réseaux sociaux, c’était important pour toi ? Était-ce un plaisir ? Un devoir ?

C’est un peu tout ça non ? On a ouvert d’abord une page Facebook, puis une page Instagram. On a procédé de la même manière pour Norzh et enfin on a créé un site internet. Cela nous a pris du temps évidemment. On a aussi créé une page Linkedin pour les démarches liées à l’entreprise.

Une autre ambition qu’on avait était d’ouvrir le lieu à des activités grand public pour accueillir des activités d’initiation, de sensibilisation au littoral. Cela nous permet d’axer une communication pour l’événementiel.

Comment organises-tu ces événements ?

Ils se déroulent au rez-de-chaussée, au salon, dans la cuisine, sur la grande terrasse … souvent avec un groupe d’une douzaine de personnes. Cela dépend de la personne qui intervient. Les thématiques des animations peuvent porter sur les algues et plancton par exemple.

Comment démarches-tu ces structures pour organiser ces événements ?

Parfois c’est moi qui les démarche, parfois ce sont elles. Cela représente une part importante de notre activité, mais c’est aussi cela qui fait le sel de notre activité. On le fait pour initier les visiteurs à notre cadre de vie et les sensibiliser aux enjeux liés à l’écosystème.

On a envie que les visiteurs comprennent la fragilité de ces lieux magnifiques à préserver. On joue ce rôle de gardiens de refuge et à la fois de passeurs de liens. C’est aussi pour ça qu’on fait ça, pour donner accès à la connaissance du littoral. Cela fait partie aussi de l’expérience recherchée par les visiteurs qui viennent ici.

Combien de temps te prend les tâches propres à la commercialisation ?

Sur 7 jours, j’en consacre 2 et demi à mon activité pour l’agence énergie et du climat. Sur les 4 jours et demi restants, j’en consacre quasiment la moitié sur la commercialisation (demande de séjour, contrats, questions…). Puis 1 tiers pour les tâches qui concernent la communication événementielle, le contact des partenaires et après l’intendance (ménage, linge…).

Et des fois le dimanche on travaille pas ! Mais ça dépend des saisons. L’été par exemple on embauche pour pouvoir garder du temps pour les enfants pendant les vacances. La clé pour garder l’équilibre ! Et nous, nous assurons du back office et gérons à nous deux durant l’hiver. Embaucher est important pour traiter le volume et réussir à garder du temps pour soi, au-delà de la rentabilité.

Comment définirais-tu le profil clientèle à Norzh et Tyrheun ?

C’est très varié et il y a une différence entre les deux gîtes. Ce qui est certain c’est qu’on attire une cible en fonction de ce qu’on est et de ce qu’on renvoie comme image.

A Tyrheun : il s’agit de familles qui viennent pendant les vacances scolaires, avec une sensibilité écologique et aux sujets qui touchent à l’éco construction. On a avec eux une grande liberté de discussion sur les travaux, l’habitat écologique, ce qui est très appréciable !

A Norzh : il n’y a pas de règle sur le profil. On trouve des jeunes, des cyclistes, des retraités, des couples de surfeurs, une tribu d’amis ou encore une équipe de basketteurs… Cette cible recherche des conseils de balade, circuits, rando, itinéraires…

On a aussi eu des femmes seules qui veulent se challenger en marchant seules (libérées d’obligations familiales et professionnelles). C’est pour cette raison que je ne voulais pas le format “dortoirs”, propres aux modèles des hostels mais plutôt miser sur des cabines solo. Cela donne davantage envie et confiance à certaines femmes de voyager seules.

J’ose espérer qu’à notre petite échelle on puisse encourager cette initiative. On veut aussi accueillir les familles monoparentales qui veulent un moment pour se ressourcer tout en faisant des rencontres.

Quels sont les futurs projets pour les deux écogîtes en Bretagne ?

Nos deux écogîtes bretons auront bientôt l’Ecolabel européen. On est accompagné par le Comité régional du Tourisme Bretagne sur la certification et l’Ecolabel Européen ; on est en train de finaliser la démarche. C’est important de légitimer notre démarche même si c’est un travail assez fastidieux.

Prendre le temps de formaliser ce qu’on fait et faire ce qu’on dit, avoir un référentiel en termes d’énergie, de gestion des déchets, de l’eau, de qualité environnementale. Je trouve ça important vis-à-vis de notre clientèle. Je travaille sur ce sujet depuis 1 an. Le dossier va être présenté en commission : d’abord la Région pré-instruit le dossier puis l’Afnor délibère pour l’obtention de la certification.

Pour ce qui est des autres projets, en termes d’hébergement on est pas mal donc on va consolider ça, poser les bases. On finalise les démarches pour l’abri sécurisé vélo (qu’on aura au printemps). Puis on aimerait se pencher sur des demandes de campeurs (pour aménager des espaces pour les bivouacs). Et pour finir, on aimerait encore aménager les espaces extérieurs (une cuisine d’été, tyrolienne pour les enfants…).

Le quotidien d’Audrey et Guillaume aux écogîtes Norzh et Tyrheun

Entrez dans les coulisses des deux gîtes bretons éco-conçus…

Est-ce que tu t’occupes des accueils ?

Parfois, pas toujours. J’aime laisser les hôtes s’installer et prendre les marques, que ce soit en gîte d’étape ou en gîte classique, surtout quand ils ont fait du trajet pour arriver jusqu’à chez nous ! On les laisse souffler et on se voit dans la soirée ou le lendemain, quand chacun est plus disponible.

Comment se passe la gestion quotidienne ? Délègues-tu certaines tâches ?

Cela dépend des saisons. En haute saison on embauche 4 mois par an, sinon le reste du temps c’est nous qui gérons.

Est-ce que le ménage te prend le plus de temps ?

Oui parce que même si le ménage est en option, on repasse toujours derrière. On y passe quand même du temps, car on aime refaire la déco. Pour le gîte d’étape, on y va tous les jours car les hôtes y passent la nuit. Pour le gîte en autonomie, on vient à la fin du séjour seulement. Généralement les hôtes se chargent du ménage. Sur ce point, c’est toujours très correct et les hôtes sont très respectueux sur le tri des déchets. Ce qui se vérifie c’est que plus l’endroit est propre, plus les hôtes le laissent propre !

La majorité de nos hôtes viennent avec leurs propres linges de lit et serviettes. Si on fait quelque chose qui s’apparente à de l’hôtellerie (notamment avec des services de lits faits), on ne ciblera pas la clientèle recherchée. On ne propose pas non plus de petit-déjeuners, donc on consacre du temps à autre chose, notamment à l’animation et l’organisation d’événements.

Dans le rétroviseur d’Audrey et Guillaume

Regardez le chemin parcouru…

Quelles sont les principales leçons que vous retenez de ce parcours ?

Ce que je retiens c’est qu’il ne faut pas lâcher ce à quoi on croit, ce qui fait notre sel. C’est ce qui aide je pense dans les difficultés. Pour ma part, j’ai envie d’être une passeuse d’histoires, une gardienne de littoral dans un habitat écologique avec des matériaux biosourcés. Il faut garder en tête quel est son moteur, qui est propre à chacun.

Quelle a été la plus grosse difficulté à laquelle tu as été confrontée avec Guillaume?

C’est quand notre projet était consolidé, qu’on y croyait et que malheureusement, on n’avait pas de prêt, pas de financement… À ce moment-là, la banque demandait 30% d’apport (soit 80 000 euros), alors qu’on en avait que 1 000. Je faisais la tournée de toutes les banques.

Le début du projet a démarré en janvier/février 2020. En octobre, lors du deuxième confinement je me suis dit que peut-être ça ne marcherait pas. J’étais à deux doigts de laisser tomber après 8 mois passés chaque soir à faire et refaire des tableaux Excel… C’était un passage difficile même si on y croyait. Et puis il y avait les enfants donc on ne pouvait pas tout mettre en jeu. Et c’est ce soir-là, où on était prêts à abandonner, que le banquier nous a dit oui !

Quel est ton plus beau souvenir ?

norzh-cuisine-partageeQuand tu arrives chez toi et que la maison est pleine, qu’il y a de la vie ! Je me souviens d’un jour où j’écoutais quelques minutes à la porte les conversations dans la cuisine dans le gîte d’étape…
J’entends les gens discuter entre eux, s’échanger les bonnes adresses, des bons plans.

J’entre à ce moment-là dans la cuisine et on me propose du café. La personne en question pensait que j’étais une cliente comme lui et que j’avais dormi là… Ça c’est un super souvenir ! On va en fabriquer d’autres des comme celui-ci.

Quels sont les 3 conseils que tu donnerais à une personne qui souhaite se lancer ?

1er conseil : être plus que raisonnable sur le montage financier pour être sûr de rentrer dans les clous, car les banques sont frileuses et que c’est trop de stress personnel à supporter.

2e conseil : savoir ce qu’on veut dans le sens où il faut avoir une bonne vision/idée claire dès le départ.

3e conseil : aller au plus simple notamment dans la maîtrise de nos équipements techniques (pour savoir quoi faire en cas de pépin).

Pour conclure

Deux dernières questions avant de se quitter…

Dans quel établissement aimerais-tu séjourner le temps d’un week-end ?

On se disait avec Guillaume qu’on devrait retourner dans un gîte d’étape. Il y en a un qui me fait de l’œil près du Mont Saint-Michel : le Edd Hostel.

Finissons en musique ! Quel titre illustre le mieux l’état d’esprit des deux écogîtes en Bretagne ?

C’est un titre qui traduit l’état d’esprit “bord de mer” et que j’écoutais pendant les travaux : “La cinquième saison” de Ours (le fils d’Alain Souchon).

A bientôt … au bord de l’eau !

L’épisode s’achève là… Si vous l’avez aimé, faites-le nous savoir ! En laissant 5 étoiles et un avis sur Apple podcast ou en partageant votre écoute sur Instagram. Je vous donne rendez-vous dans 15 jours pour un nouveau témoignage ! En attendant, on se retrouve sur les réseaux sociaux !

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