Changer de vie et ouvrir une maison d’hôtes à Bordeaux

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Pour cet épisode je vous emmène au centre de Bordeaux, dans la maison d’hôtes Les Séraphines : des chambres d’hôtes aux prestations haut de gamme.

Dans cette bâtisse située dans une rue typique du centre-ville, Guillaume accueille des hôtes du monde entier avec enthousiasme et hospitalité.

Recevoir, échanger et partager, Guillaume a toujours aimé et su faire ! Après des années passées outre-Atlantique, c’est à Bordeaux qu’il décide de revenir en France et poser ses valises avec son épouse Pauline et ses jumeaux… Guillaume nous raconte ce qui l’a conduit à changer de vie et à ouvrir une maison d’hôtes à Bordeaux.

Je vous souhaite une belle écoute / lecture !

Chez Guillaume, propriétaire de la maison d’hôtes Les Séraphines à Bordeaux centre

Rien ne prédestinait Guillaume à se lancer dans l’aventure des chambres d’hôtes. Et pourtant ce projet, qui trottait depuis un moment, a pu voir le jour… Comme quoi il n’est jamais trop tard pour se lancer et relever de nouveaux défis !

Où est-ce que tu te trouves en ce moment ?

Je me trouve dans une des chambres de la maison d’hôtes, bien au calme pour discuter avec toi bien sereinement, juste à côté de la grande salle où je fais les petit-déjeuners le matin et où les hôtes peuvent profiter de leur journée. En face de moi depuis la fenêtre de ma maison, le jasmin de ma voisine (Bordeaux en est rempli !) dont je suis très jaloux car tout le monde le prend en photo. En plus ça embaume toute la pièce. Et puis, il fait beau à Bordeaux, on est partis pour un bel été !

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Que faisais-tu avant de te lancer dans l’activité de chambres d’hôtes ?

J’ai fait pas mal de choses dans ma vie. J’ai 47 ans et une formation initiale d’ingénieur. J’ai travaillé dans l’industrie automobile. J’ai commencé ma carrière au Brésil. J’ai aussi beaucoup bossé en Espagne. Après j’ai monté ma boîte. Puis, j’ai rencontré ma femme alors je suis parti vivre en Californie, à San Francisco plus précisément. Puis on a bougé à Los Angeles et on a eu nos enfants, des jumeaux : Raphaël et Lucas.

Pendant le Covid on s’est posé des questions et on avait prévu de rentrer en France. J’ai eu une opportunité de carrière à ce moment là. Ma femme Pauline a pu conserver son boulot qu’elle faisait aux Etats-Unis et le faire depuis Bordeaux. Quand on est rentrés ça ne s’est pas très bien passé pour moi donc je me suis retrouvé au bout de quelques mois à me demander : qu’est-ce que je fais ? Ma belle-mère m’a poussé à faire quelque chose autour de l’hospitalité. Elle disait que c’était fait pour moi.

J’avais en tête depuis longtemps ce concept de maison d’hôtes. Je voulais changer de vie et ouvrir une maison d’hôtes depuis très longtemps, donc je me suis lancé !

Vous connaissiez déjà Bordeaux ?

C’était la première fois qu’on y posait nos valises. L’opportunité qui m’a ramené ici c’était le lancement d’une boîte. Je prenais la tête de cette entreprise. À l’époque, le fondateur m‘avait demandé si on voulait mettre la boîte à Paris, Clermont-Ferrand ou Bordeaux. Et je préférais Bordeaux qui est une ville très agréable. L’expérience a duré 5 mois avec cette boîte. Grâce à elle, j’ai passé le cap de rentrer en France car avant cela je n’étais pas encore prêt.

Que pense ta femme Pauline de ce projet de chambres d’hôtes ?

En fait, quand j’ai fait mon école d’ingénieur, j’hésitais déjà à l’époque avec une école hôtelière. Finalement, après mon bac j’ai fait l’école d’ingénieur et une carrière dans l’industrie. Mais j’avais ça dans un coin de ma tête depuis très longtemps.

Comme Pauline a pu conserver son emploi américain, ça nous assure un revenu et un filet de sécurité correct. Du coup on pouvait se lancer. Ma belle-mère et mon beau-père nous ont poussés à bosser de n’importe où avec la seule condition d’avoir une connexion internet pour Pauline. Ils nous ont encouragés à trouver une belle maison et à recevoir des gens comme je savais le faire. Pour eux, ce serait le début d’une nouvelle histoire qui m’irait beaucoup mieux. Et ils avaient raison !

Est-ce que vous vous êtes demandé si vous alliez quitter Bordeaux et monter ce projet ailleurs ?

On a fait les américains ! Passer de la Californie (où la pluie n’existe pas) à Bordeaux où il pleuvait beaucoup en 2020, on n’était pas du tout habitués à ça ! On a été voir beaucoup de maisons en plein Covid. On a dû voir 15 maisons en 4 jours dans le Luberon.

Le choix de l’hébergement

Quels étaient les critères de choix de Guillaume ? Et découvrez comment à peine les clés reçues il a pu emménager avec sa famille et ouvrir la maison Les Séraphines…

Vous souhaitiez choisir une ville attractive pour l’hôtellerie ou donner priorité au bien-être de la famille ?

Pour moi c’était d’abord trouver un bel endroit pour nous, qui puisse allier les 2. Sauf qu’on est très citadins. Le Luberon même si c’est sympa il ne faut pas être trop citadins non plus. Donc on a lâché ce coin… Après j’ai fait toute la région autour de Bordeaux. En sortant de cette ville, c’est de nouveau beaucoup la campagne.

Avec de jeunes enfants, la campagne c’est sympa mais ce n’était pas trop pour nous. Et là j’ai rencontré Jérôme de Guest & Strategy (avec qui on a commencé à discuter du projet et poser les bases). Pour lui, je n’étais pas fait pour être à la campagne et il m’a conseillé de trouver une maison à Bordeaux. Je ne pensais pas pouvoir me le payer. J’ai commencé à regarder plus précisément et j’ai trouvé Les Séraphines qui était à vendre. Jérôme m’a encouragé à saisir cette opportunité, car il avait aidé la précédente propriétaire à monter son business.

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Elle avait elle-même racheté la maison en 2017, donc elle n’a pas vraiment fait long feu… Jérôme m’a dit que c’était une super opportunité. Alors on s’est mis d’accord, ça a mis un peu de temps. En avril, ça a fait 1 an que j’ai eu les clés de la maison Les Séraphines. Elle était complètement fermée depuis 2019.

L’ancienne propriétaire avait un peu changé le concept en passant en mode co-living pour permettre de payer les frais fixes. Mais ce n’était plus une maison d’hôtes telle qu’elle l’était de 2017 à 2019. En revanche, elle avait pu moderniser la maison.

As-tu pu consulter ses bilans pour construire ton propre projet ?

Oui ça m’a donné une bonne base. Malheureusement je ne pouvais pas l’acheter cash quand je suis parti voir le banquier. Ça a bien aidé à montrer ce qu’elle a pu faire, en plus de l’expertise de Jérôme de Guest & Strategy, pour monter le business plan. Tout ça a fini par bien convaincre le banquier.

Quelle capacité d’accueil avait la maison au moment où tu l’as achetée ?

Il y avait 5 chambres. La maison avait été transformée en 2010 par deux dames qui l’avaient surélevée et proposée en maison d’hôtes. C’est un petit immeuble situé à Bordeaux composé de 3 étages. Avec ma famille on habite au rez-de-chaussée. C’est un grand appartement avec un patio derrière rien qu’à nous. C’était un de nos critères : avoir une partie privative complètement séparée. Ma femme ne voit quasiment jamais les hôtes. C’est vraiment mon business. On voulait séparer les deux pour avoir un chez-nous complet.

Comment s’est passé la visite ? C’était tout de suite un coup de coeur ? Tu te voyais y habiter ?

Le fait de reprendre quelque chose qui existe c’est rassurant. J’avais discuté avec des personnes très rationnelles (ce qui n’est pas du tout mon cas). Moi je suis un éternel optimiste pour qui il n’y aura jamais de problèmes. Ces personnes m’avaient toutes alertées en termes de risque : l’immobilier, repartir de zéro, lancer une marque, démarrer une nouvelle activité. Pour eux, changer de vie et ouvrir une maison d’hôtes à Bordeaux, c’était quand même beaucoup en termes de risques.

Le fait de reprendre quelque chose qui existait déjà limite ces risques. Et de le prendre dans Bordeaux limite le risque foncier car c’est une ville très attractive.

J’ai eu un coup de cœur par rapport à l’aspect fonctionnel. Je voyais très bien comment l’améliorer pour la mettre à mon goût. Après la partie où on habite je la trouvais un peu petite par rapport à là où on était… Toujours un peu pareil on a encore un peu fait nos américains ! Rentrer dans quelque chose de plus petit qu’avant… moi j’angoissais un peu ! Je voulais pas que ma famille subisse des choses moins sympas, parce que moi je montais mon business de maison d’hôtes.

Au final, on est très bien dans la maison, on y vit très bien et on est très contents ! La maison pour le coup est très fonctionnelle, car le fait d’habiter sur place c’est quand même top. Au début, je ne voulais pas, mais ça aurait été très compliqué autrement.

Est-ce que la maison a nécessité beaucoup de travaux ?

On a commencé à faire pas mal de travaux chez nous parce qu’on n’aimait pas du tout le look de notre partie privative. Je pensais tout faire en 1 mois (sols, peintures…), mais il y avait 350 m² de surface… Donc au bout d’un mois j’étais très très frustré. On a eu les clés en avril et on a réussi à emménager début juin. On voulait refaire tous les sols, mettre un vrai parquet, refaire la cuisine, refaire la peinture et modifier quelques cloisons.

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En juin, juillet et août, j’ai refait la déco dans toutes les chambres. On a refait ensuite la pièce principale car les sols étaient en lino. Il y avait aussi la cage d’escalier en crépi gris, donc j’ai tout fait lisser et mis des carreaux de ciment. Il y avait quand même du boulot. On a fini fin août alors que je pensais qu’on allait ouvrir début juillet. Finalement on a ouvert mi-septembre, le 13 exactement.

Ce qui reste finalement très raisonnable surtout en ayant eu les clés en avril…

J’ai eu beaucoup de chance. Après c’était mon projet, j’y étais tous les jours ! Je sais à chaque fois que j’écoute ton podcast, que les gens parlent de travaux, les seuls qui arrivent à s’en sortir sont ceux qui passent leur vie sur le chantier.

Il y a des choses que font les artisans que je ne sais pas faire. En revanche, j’ai essayé de simplifier la vie des artisans (aller à la déchetterie, acheter du petit matériel…) pour leur éviter de perdre du temps. Car je me suis rendu compte que c’est ça qui leur prend beaucoup de temps en une journée. Un aller-retour à la déchetterie leur prend 2h par exemple pour au final 0 valeur ajoutée.

Est-ce que tu loues ton linge ou s’agit-il de ton stock ?

C’est de la location. Ils n’acceptent plus du linge qui ne soit pas le même pour tout le monde. J’ai du linge en blanc rayé, gamme 4 étoiles. Les couleurs sont apportées par autre chose. Car j’ai des dessus de lit de chez Bonsoirs.

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As-tu récupéré le mobilier de l’ancienne propriétaire ou l’as-tu renouvelé pour être plus en accord avec ton niveau de gamme/tes valeurs…?

J’ai récupéré ses lits. Tout le reste j’ai gardé pendant les travaux, pour au final tout jeter ou tout donner. Elle avait investi dans de très bons lits en 2018 et ces lits avaient été utilisés seulement pendant 1 an et demi d’activité.

C’est de la très bonne literie, je reçois beaucoup de compliments. Tous les gens adorent. C’est à peu près tout ce que j’ai gardé, car le reste dans les chambres j’ai tout enlevé. J’ai tout fait beaucoup plus minimaliste qu’avant.

Changer de vie et ouvrir une maison d’hôtes à Bordeaux : les démarches

Pour Guillaume se faire accompagner est un atout considérable pour réussir à monter et faire vivre un tel projet… Qui sont les personnes avec qui Guillaume a eu “le feeling” ?

Comment as-tu trouvé tes artisans ? Tu avais des contacts en vivant sur Bordeaux ?

J’ai un copain, agent immobilier, qui m‘a un peu aidé dans la négociation avec la propriétaire et l’agent immobilier (par qui j’ai eu l’annonce et avec qui c’était très compliqué). Ce copain connaît du monde par son métier. Il m’a aussi présenté quelqu’un pour m’aider. C’était un peu un homme à tout faire. Cet artisan avec qui on a commencé s’est blessé, mais il m’a présenté un copain qui allait me faire toute la peinture et d’autres travaux. Finalement, c’est lui qui a repris et fini tout le chantier. C’est toujours comme ça que ça se passe avec moi. On devient copains, on travaille ensemble…

Le feeling est hyper important pour toi ?

Oui, moi, ça ne se passe qu’au feeling !

Accepterais-tu de nous dévoiler les chiffres sur l’acquisition ou le montant des travaux par exemple ?

Le coût d’acquisition de la maison était de 1 300 000 euros. J’ai racheté un fonds de commerce à 50 000 euros. J’ai une structure en SCI pour les murs et SARL pour exploiter. La SARL a racheté le fonds de commerce. La SCI a racheté les murs. Ma SARL paye un loyer à la SCI.

En un RDV avec le banquier, grâce au business plan de Jérôme, j’ai eu droit à 0.85% sur 20 ans, en apportant 15%. C’était en avril 2022 ! À la sortie du RDV, je me suis demandé s’il bluffait, car pour moi on l’aurait jamais eu à ce taux là !

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Mais il me l’a sortit très rapidement en plus et il m’a rajouté 50 000 pour le fonds de commerce que je ne lui avais même pas demandé. Donc là pareil le feeling comme toujours. J’avais quand même 3 banques sur 6 qui étaient prêtes à me suivre. C’est pour dire l’importance du business plan dans lequel j’ai passé des heures ; hyper détaillé et solide !

T’avais fait un prévisionnel sur 3 ou 5 ans ?

Jérôme l’avait fait sur 3 ans. Après c’était un travail à 2, car j’avais besoin de bien comprendre où j’allais. Toutes les recherches de fond sur les taux d’occupation moyen étaient basées sur les chiffres de 2019 (en 2022 on n’avait pas beaucoup de retours car c’était la fin de la période covid). J’avais vraiment fait ce travail de recherches qui concernait aussi le type de clientèle, l’emplacement, pourquoi Les Séraphines… Mais toute la partie plan comptable c’était l’expertise de Guest & Strategy.

Comment tu les as connus justement ? Tu voulais forcément avoir un accompagnement ?

Ouais et c’est toi je crois qui nous les a fait découvrir. C’était un de tes premiers podcasts ! Quand tu as démarré, c’était à peu près là aussi que mon projet a démarré. Je l’ai appelé, il y a tout de suite eu un feeling, toujours pareil. Je voulais me faire accompagner car changer de vie et ouvrir une maison d’hôtes c’était un projet nouveau. Avec mon expérience professionnelle, on se rend compte qu’on ne sait pas tout. Se faire accompagner c’est gagner du temps. Je pouvais me le permettre car j’avais le budget pour le faire. Je pense que l’investissement en vaut le coup.

Tu le voyais non pas comme une dépense mais comme un investissement

Oui et c’est comme tout. Pour les travaux j’aurais pu regarder des tutos sur YouTube, mais ce n’est pas non plus ce que je préfère faire. Après chacun voit sa valeur ajoutée là où il l’a. Passer 4 ans à refaire la maison c’était pas pour moi. Ma valeur ajoutée était dans la commercialisation, le fait de recevoir les hôtes. Pareil pour le business plan, je ne savais pas par quoi attaquer. Je préférais que quelqu’un m’aide et qui me dise comment faire. Point barre et puis on y va.

Après c’est peut être très américain aussi comme démarche. C’est peut-être mon expérience là-bas qui fait ça. Au final, on va beaucoup plus vite quand on est accompagné.

Plus vite et plus loin… Vous avez ouvert en septembre 2022 ?

Oui un mardi je m’en souviendrai toute ma vie je vais te raconter pourquoi. Mardi 13 je suis prêt, toujours très optimiste comme garçon. Je suis plein à 100% dès le premier jour, comme les deux premières semaines grâce à Booking.

J’hallucinais un peu, parce que je mettais ma maison en ligne 3 semaines avant et j’étais plein tout de suite. J’avais acheté le fonds de commerce, il y avait déjà un nom qui existait. Je n’avais même pas les nouvelles photos de la maison, j’ai dû faire le shooting la semaine avant d’ouvrir. Je n’étais pas prêt parce qu’il fallait compter le temps d’avoir les photos et de les publier sur mon site et sur Booking. Les premières résas qui sont tombées se sont faites avec les anciennes photos.

Je me disais que les gens allaient avoir une bonne surprise. Et là ma sœur qui habite aux États-Unis était le lundi soir de passage à Paris. Je dis à ma femme que je pars dîner avec ma soeur et mes parents à Paris et que je reviens pour midi. Je monte dans le train à 10h et le téléphone sonne à 10h15. C’est ma femme qui me dit qu’il y a des gens devant la porte.

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Mais il est à quelle heure le check-in ?

Il était à 17h quand j’ai ouvert, mais en réalité ils venaient déposer leurs bagages pour aller se balader. Quand tu réserves sur Booking, même si c’est écrit chambres d’hôtes la maison ressemble beaucoup plus à un petit boutique hôtel qu’à une maison d’hôtes au final.

Les gens pensaient qu’il y avait quelqu’un pour poser leurs valises. C’était un couple d’australiens. Un quart d’heure après, le téléphone sonne encore. Il y avait un deuxième couple ! Bref, je suis arrivé chez moi à 12h30, il y avait déjà 3 couples dans la maison. Toutes les chambres étaient prêtes évidemment.

Le lendemain matin pour le premier petit-déjeuner : 12 personnes. Et en fait, je me retrouve pour la première fois à faire un petit-déjeuner pour 12 personnes. T’as déjà fait un petit-déj pour ta famille, mais jamais pour 12 personnes. C’était marrant mais un peu sport ! J’étais un peu moins serein qu’aujourd’hui !

Au-delà de ça, tout s’est bien passé ?

Oui oui tout s’est très bien passé. Depuis le début de toute manière dans le business plan, j’avais prévu de faire table d’hôtes le soir en proposant des planches apéro, des repas de temps en temps. Mais je me suis très vite aperçu que les gens qui arrivaient à la maison posaient leurs valises, allaient se promener dans Bordeaux. D’autant que je me situe à 5 minutes à pied du centre historique. Bordeaux c’est l’endroit où il y a le plus de restaurants en France par habitant.

L’idée de proposer une table d’hôtes ne tenait pas debout… Et puis surtout le temps que ça prend de faire ça quand tu as déjà fait les petit-déjeuners et que tu gères la maison en entier, j’ai vite lâché l’affaire. J’ai même pas commencé au final !

Donc moi je me concentre au maximum sur le petit-déjeuner, je suis avec mes hôtes, c’est moi qui le fait tous les matins. On regarde ensemble ce qu’ils ont prévu sur la journée, je les conseille dans leurs choix de visites et de balades. Je les accompagne et c’est le moment où on échange. Après, en fin de journée je m’occupe plutôt des enfants. Et mes hôtes sont en autonomie.

Le quotidien à la maison d’hôtes Les Séraphines

Comment Guillaume gère-t-il son quotidien et sa vie de papa ? Quels choix a-t-il dû faire pour réussir à gérer l’entièreté de la maison d’hôtes seul ?

C’était important pour toi de passer du temps en famille et d’avoir cette liberté, d’être disponible pour tes jumeaux sans tout dédier à l’activité ?

Oui et en plus ma femme bosse beaucoup. Maintenant moins car elle n’est plus calée sur les horaires des Etats-unis mais sur les horaires françaises. Pendant toute la période Covid, c’est moi qui me suis occupé des garçons et j’adore ça. Le but c’est que l’activité me permette d’allier les 2 et pouvoir être dispo le soir. Si ma femme était là elle ne dirait pas ça car j’ai du mal à lâcher, il y a toujours un truc à faire !

Tu te définis sur Instagram comme un aubergiste 3.0… C’est quoi ton quotidien ?

J’aime bien le nom, je trouve ça rigolo et je trouve que ça me va très bien, parce que j’aime bien recevoir et la convivialité. 3.0 car aujourd’hui je pense qu’il faut être très connecté pour réussir à s’en sortir. Les personnes qui sont un peu plus âgés qui font de la maison d’hôtes en mode pré-retraite je ne vois pas trop comment ils font ou alors ils le font très différemment…

Aujourd’hui il faut être très connecté et un peu partout. Ce côté permet d’avoir un confort en tant qu’aubergiste et pour ses hôtes dans le sens où c’est fluide et simple. On utilise les outils que tout le monde utilise au jour le jour pour son boulot.

Moi je suis tout le temps en connexion avec les hôtes sur WhatsApp. Parce qu’ils viennent de partout, donc en général ils sont surtout sur WhatsApp. Et je pense que ça fait toute la différence…

Peux-tu nous décrire une journée type ?

Je me lève vers 7h. Les enfants se lèvent aussi à cette heure là. Je me prépare. Ma femme gère les enfants le matin et moi je monte faire les petit-dej. Ils ont lieu de 8h à 10h en semaine et de 8h30 à 10h30 le week-end. On a une boulangerie (élue meilleure boulangerie de France en 2017) à 2 mn à pied de la maison. Tous les matins, je vais chercher des croissants et du pain chez eux.

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J’ai aussi un super fournisseur de jus d’orange au marché, de supers fromages également. Je fais des préparations maison minute comme les salades de fruits, grâce à mon super primeur. Le petit-déjeuner c’est le moment où je suis à 100% avec mes hôtes. Je leur demande ce qu’ils vont faire et je leur rajoute des choses à faire dans leur agenda. Ils rentrent le soir en me disant qu’ils ont tout fait comme je leur avait dit !

Le temps de tout ranger, il est vite 11h . Je gère les nouvelles résas (en évitant de refaire les erreurs que celles faites dans le TGV ;)). J’écris à mes hôtes sur WhatsApp et je leur envoie le QR code. Ils reçoivent leur livret d’accueil digital au moment de leur réservation. Plus tu communiques avec tes clients, mieux ça se passe parce qu’il n’y a pas malentendus.

Je déjeune avec ma chérie et l’après-midi je gère toute la vie de l’entreprise (la compta, la communication et les tâches que je ne fais pas encore). Quand tu dois récupérer les enfants à 16h30, l’après-midi va très très vite !

Tu peux laisser les enfants une fois récupérés pour faire quelques accueils de tes hôtes?

Oui oui les enfants peuvent monter avec moi et ça fait rire tout le monde, surtout qu’ils parlent anglais. Si je suis là et que je vois des clients arriver, bien sûr que je sors de chez moi pour les accueillir. Je leur dis que j’ai les enfants en bas pour échanger plus ou moins rapidement. Je leur montre leur chambre.

Au début, je faisais tout avec les QR code, mais parfois en fonction de l’âge des hôtes ça ne marche pas très bien. Donc je ne l’utilise plus que pour la porte d’accès de la maison. Les portes des chambres sont entrouvertes avec une clé pour remplacer le QR code. J’ai également mis un badge en place. Au fur et à mesure on apprend avec les clients et j’essaye de régler les problèmes pour les simplifier. Le but c’est que ce soit le plus cool possible pour les clients. Et si c’est cool pour les clients, c’est cool pour moi.

Tu as délégué l’entretien des chambres et du linge ?

Une femme de ménage s’occupe de l’entretien de la maison. Elle est là 6 jours par semaine du lundi au samedi. Elle a un CDI de 18h à 20h par semaine. Le linge est externalisé dans une laverie. Je n’ai pas voulu prendre une usine pour limiter le plus possible l’impact environnemental. Je suis avec une super laverie, avec qui on s’entend très bien. Ils viennent me prendre le linge 2 fois/ semaine.

Je n’ai pas un énorme espace de stockage. La durée moyenne d’un séjour chez moi est de 1,7 jours… ça en fait quand même des draps ! Ils passent donc le mardi et le jeudi récupérer le linge en toute autonomie, à l’aide d’un QR code pour accéder à la maison. Ils passent récupérer un chariot sale et déposent un chariot neuf.

Tu fournis des produits d’accueil (savon, shampoing…) ?

Oui mais pas de produits miniatures. Je travaille avec What Matters avec des flacons rechargeables. J’ai leur savon pour les mains, gel douche, shampoing dans les douches, le produit vaisselle pour moi… J’ai des gros bidons de 5L pour recharger au fur et à mesure. Et ça marche très bien, les gens sont contents. C’est aussi beaucoup plus simple à gérer.

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Tu commandes et ils t’envoient à la maison les bidons ? Ou il y a un revendeur à Bordeaux ?

Je me fais livrer les bidons. Je commande en ligne régulièrement tous les 2-3 mois quand j’en ai plus.

Pour le linge de toilette, c’est aussi ta blanchisserie qui te fournit le stock ?

Oui.

Proposes-tu chaussons/peignoirs ?

Non, car ça rajoute en termes de coûts et en termes de déchets (même si j’en ai pas beaucoup !). Au mois de mai 250 personnes ont dormi à la maison… Jeter 250 paires de chaussons je comprends pas en fait… Surtout que chez moi c’est nickel, nettoyé à la vapeur sèche, avec Vapodil. Il n’y a pas besoin de chaussons ;).

As-tu demandé à ta femme de ménage de basculer sur ce modèle-ci de ménage ? A-t-elle été ouverte à cette méthode ?

Oui, c’est vrai qu’elle n’a pas trop eu le choix. Je rigole mais quand Valérie la démonstratrice Vapodil est passée à la maison pour nous présenter le nettoyant vapeur, j’ai signé le bon de commande à la fin du rendez-vous sans hésiter. Je voulais tout de suite l’utiliser, j’étais convaincu !

Tu n’as pas perdu en qualité de propreté ?

Non et je fais des économies sur les produits d’entretien. Ma femme de ménage fait quant à elle des économies sur la fatigue et ce qu’elle inhale comme produit. Elle utilise encore un peu de vinaigre blanc mais je la laisse gérer. C’est elle la professionnelle.

As-tu pris le parti de mettre un télévision dans les chambres ?

Elles étaient déjà là, donc je les ai gardées.

Tu penses que tu n’en aurais pas mis si tu étais sur une création ?

J’en aurai quand même mis. Après je sais pas s’ils la regardent vraiment. Je ne leur pose pas trop la question je t’avouerais… Ce sont des TV classiques, j’ai pas vraiment toutes les chaînes. J’ai voulu trouver un système pour qu’ils puissent envoyer leur tablette sur la TV mais je n’ai rien trouvé qui me plait…

Puis, quelqu’un m’a dit de laisser simplement un câble HDMI. J’ai fait des cadres moi-même pour mettre la TV là-dedans pour qu’elle se voit peu (il y a rien de plus moche qu’une TV dans une chambre). On m’a donc donc dit de laisser passer un câble pour que les hôtes puissent mettre leur téléphone ou leur tablette et projeter directement sur la TV. Je ne l’ai pas encore fait…

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Est-ce que tu as la fibre ?

Oui. J’ai le gros wi-fi qui va bien. J’ai pas mal de clients en semaine sauf durant les périodes très touristiques. Le reste du temps, c’est beaucoup de clientèle business même pour moi et ma femme car elle fait tout en ligne pour son travail. J’ai aussi un système de répéteur et un portail par lequel je communique les informations de connexion, sans avoir à donner les codes de ma box et pour protéger également mes données… le tout pour 70 euros/an. La marque est Nomotech.

La commercialisation des chambres d’hôtes Les Séraphines

Sur quelles stratégies Guillaume a-t-il voulu miser pour réussir à changer de vie et ouvrir une maison d’hôtes à Bordeaux? Quelle place représente l’aspect “connecté” dans sa gestion quotidienne ?

Le post covid a accéléré l’usage des nouvelles technologies dans le secteur du voyage et du tourisme. À ce propos, comment as-tu pensé ta stratégie commerciale ?

J’ai un super slide dans mon business plan avec toute la stratégie. J’ai dû en faire 10% pour le moment. J’utilise Booking parce que la maison était déjà assez bien notée historiquement. Mon contact là-bas m‘avait dit que dès que j’aurais des notes, on enlèverait tous les anciens commentaires. L’ancienne propriétaire avait une note à 8,5 et moi très rapidement j’étais dans les 9,5 donc on a vite enlevé ses commentaires. Comme ça j’avais une super note. Pour démarrer, ça aide !

J’utilise aussi un site en direct fait par une agence : My Groom Services. Ils créent des sites clés en main spécialisés pour des hôtels et maisons d’hôtes. Ça a l’avantage d’être économique, rapide à mettre en place et très pro. C’est aussi très facile à prendre en main. Tout ça interfacé avec un moteur de réservation en propre et le PMS de Thais.

J’ai tout un système de clés et de serrures connectées. Quand les hôtes font leur réservation, ils reçoivent la veille de leur réservation un QR code qui permet d’ouvrir la porte de la maison et de leur chambre. J’ai des hôtes qui arrivent à tout heure et je ne voulais pas être là tout le temps à les attendre. Tout ceci est paramétrable grâce à Thaïs.

As-tu une idée de ce que te coûte ton PMS ?

Oui. Avec Thais PMS, je paye 132 euros / mois pour 5 chambres, avec la connexion vers 2 OTAs, le paiement via mon site web en direct (sans commission).

Es-tu sur Airbnb?

Non j’ai toujours pas fait les configurations, pareil pour Expedia. J’ai à peu près tout configuré mais il y a 2-3 trucs qui m’embêtent sur Expedia. Il faut que je prenne un peu de temps pour le faire. Je prends pas le temps, c’est mon côté procrastinateur et garçon ! Mais ma problématique c’est que je suis déjà très rempli…

C’est justement ce que j’allais te dire… Quel est le besoin si ton taux de remplissage te convient ?

Il n’y a pas besoin de multiplier les choses. Après je suis très plein là. Janvier-février c’était calme. Mais en juin je suis à 90%, donc c’est sûr que j’ai pas trop besoin de plus. Mais en novembre ça va me saouler quand je ne vais pas être plein et que je dirais que j’aurais dû me mettre sur Expedia pour prendre le relais sur une période creuse… Je vais déjà gérer mon premier été. J’ai l’impression que ça va être chaud vu le monde…

As-tu un minimum de nuitées ?

Non sauf cet été en juillet et août, où j’ai imposé 2 nuits. Je suis en train de travailler sur mes tarifs 2024. Et je pense que je vais proposer 2 nuits minimum tous les week-ends. Pareil de mai à septembre avec 2 jours minimum.

J’ouvrirai une journée si besoin quand j’ai des trous entre deux résas, si je sens que ce n’est pas loué. Les trous ça m’a toujours stressé parce que j’aime bien être bien rempli. J’hallucine toujours quand 2 jours avant il reste des trous et que tout se remplit la veille ! Le last minute marche encore bien.

As-tu des résas en direct ?

Je suis environ à 65% sur Booking et le reste c’est du direct ! Ce sont des personnes qui m’ont vu sur Booking et qui viennent en direct pour bénéficier de tarifs plus attractifs.

Arrives-tu à savoir par quels biais les hôtes t’ont connu ?

Oui car je leur pose la question. J’ai de la visibilité sur les OTAs et en direct. Sur les OTAs c’est beaucoup plus cher qu’en direct. Comme les réservations partent aussi bien sur Booking, ça veut dire aussi que ça pourrait me permettre d’augmenter mes tarifs…

Instagram t’apporte-t-il des réservations ?

Pas encore. Je ne l’ai pas encore trop dynamisé. Je suis en train de réfléchir si quelqu’un ne peut pas m’aider sur Instagram pour m’aider à me lancer, donner de la rigueur, créer ma ligne éditoriale… J’ai beau écouter des personnes qui interviennent sur tes podcasts ou d’autres, j’ai du mal à m’y mettre. J’ai pas la rigueur pour le faire bien.

Est-ce que tu prends du plaisir ?

Je pense que je pourrai avoir du plaisir. Je repousse pour que ce soit plus carré mais ça ne l’est pas. Encore la procrastination… Il y a quand même beaucoup de boulot et je suis tout seul. Ça part un peu dans tous les sens…

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Quel est ton profil de clientèle ?

C’est 60-70% d’étrangers déjà. J’adore ça ! Il y a beaucoup d’Espagnols à Bordeaux, car c’est la première nationalité étrangère. Ça tombe bien je parle espagnol ! La tranche d’âge se situe entre 30 et 50 ans à peu près.

C’est sur ce profil là que je dois travailler car ce sont ceux que j’aime. Ici j’ai pas d’ascenseur. J’ai des chambres au 1er, au 2e et au 3e. Il m’est arrivé d’avoir des gens au 3e étage arrivés avec 6 grosses valises dans une chambre sous les toits… Ils devaient avoir 75 ans. Je me suis demandé pourquoi ils avaient loué cette chambre là. Pourtant c’est écrit.

On ne peut pas empêcher certains de ne pas lire ou de ne pas comprendre. Au début, j’avais également des réflexions du type “ah c’est pas un hôtel ?”. Nulle part c’est écrit que c’est un hôtel…

C’est vrai que c’est quelque chose qui revient pas mal de la part de gérants de chambres d’hôtes qui passent par Booking…

Quand ils me disent ça, je leur demande ce qu’ils attendent de plus à part quelqu’un derrière un guichet toute la journée/nuit et en uniforme. La majorité du temps, ils ne savent pas me répondre…

T’as raison car potentiellement leurs réponses peuvent être source de bonnes idées…

Oui c’est ça. Après je les mets à l’aise. Je suis autoritaire mais je suis aussi très accueillant. On a 5 chambres, vous êtes chez moi. Moi j’habite en bas. J’ai une femme de ménage qui travaille chez moi depuis 10 ans, il y a une vraie confiance… On a également un système de caméras en cas de problème.

Et après ?

Guillaume envisage-t-il de rester en France pour de bon ?

Quels sont tes projets pour l’avenir ?

Essayer d’améliorer les chambres sur des petits aspects en continuant de rembourser mon crédit chaque mois à mon banquier. Ça met quand même un peu la pression. Je voudrais faire quelques travaux à un moment où je ferme. Mais si je ferme en janvier-février, ça va être plutôt pour essayer de partir un peu en vacances.

Remanier la maison pour avoir un peu plus de place dans les chambres ou monter un peu plus en gamme. Faire des chambres un peu plus grandes, pour cela il me faut un peu plus d’espace ou alors il faudrait que je fasse un Séraphines Bis. Mais je voudrais le faire juste à côté, il faudrait qu’il y ait une opportunité dans la rue ! Et je peux te dire que je suis à l’affût ! Je m‘entends bien avec toute la rue, les croissants en trop le matin sont gracieusement distribués aux voisins ;)…

Les Séraphines c’est un projet pour quelques années avant un nouveau départ à l’étranger ?

Il faudrait que ma femme soit là pour te le dire… Ce sera pour le temps que ce sera. Si demain on doit bouger si ma femme a une opportunité ailleurs, je suis prêt à le refaire ailleurs. De l’avoir fait une fois, il y a beaucoup de leçons apprises et d’erreurs que je ne referai jamais. Ce sera soit la même chose ou peut-être pas. Ça dépend aussi des rencontres qu’on fait.

Dans le rétroviseur de Guillaume

Il est temps de regarder le chemin parcouru jusqu’ici, de prendre le temps de se féliciter de tout ce qui a été accompli et se remémorer les plus forts souvenirs…

Quelles sont les principales leçons que tu retiens de ce parcours ?

  • C’est hyper important de se faire accompagner par un expert comptable, même s’abonner à une plateforme spécialisée comme la tienne qui est hyper utile avec beaucoup de ressources ; Tout seul on n’y arrive pas à mon avis !
  • Faut y aller pour changer de vie et ouvrir une maison d’hôtes : on a beau repousser, hésiter… plein de gens m’ont dit que je n’aurais plus de week-ends et que je serai au service des gens ; si on a envie de le faire faut y aller !
  • Ne pas trop idéaliser le truc : ça reste un vrai métier, c’est très prenant… Il y a beaucoup de boulot !

Quelle a été la plus grosse difficulté à laquelle tu as été confronté ?

Je ne suis pas bon pour me souvenir de ça… En truc galère, les travaux même si je m’en souviens plus trop. La négo, l’agent immobilier… ce n’est jamais très simple. C’était le truc un peu compliqué, qui te bloque quand t’as vraiment envie de te lancer.

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Quel est ton plus beau souvenir à ce jour ?

Quand j’ai eu les clés chez le notaire qui n’était pas très sympa. Quand on était là tous les deux à signer avec ma chérie (une des seules photos sympas d’ailleurs que j’ai mis sur IG), c’était le début d’une nouvelle aventure ! Ça faisait un an que j’avais mûri le truc, donc c’était parti. Sinon j’adore les matins quand les gens te remercient.

J’aimerais que les gens restent plus longtemps pour créer des connexions avec eux. Souvent les gens restent 1 ou 2 jours je trouve ça un peu court pour créer quelque chose. Si je créais des connexions, je pleurerais à chaque fois qu’ils partent…

Quand on demande à tes jumeaux ce que papa fait dans la vie, qu’est-ce qu’ils répondent ?

C’est drôle ils ont compris que plus les clients paient, plus ils restent longtemps ! Ils viennent souvent le week-end pour m’assister pendant le petit-dej. Ils font un peu le show mais j’essaye de les canaliser un peu, car tout le monde n’aime pas forcément. Mais c’est hyper marrant ! Ils s’intéressent aussi d’où viennent les hôtes : quelle langue ils parlent, de quel pays ils viennent…

Aux porteurs de projet qui souhaitent changer de vie et ouvrir une maison d’hôtes

Et si l’aventure des chambres d’hôtes vous intéresse, les conseils donnés ici pourront vous intéresser !

Quels conseils donnerais-tu aux porteurs de projets qui nous écoutent ?

  • se faire accompagner
  • voir le projet comme un investissement et non comme une dépense
  • pas trop écouter les autres et y aller tout en gardant un filet de sécurité
  • se faire plaisir : quand tu te fais plaisir, ça transparaît !

Pour les personnes qui nous écoutent, vous pouvez me contacter sans problème j’adore partager mon expérience et échanger !

Pour conclure…

Il est bientôt l’heure de se quitter, mais avant, petit partage d’inspirations…

Dans quel établissement aimerais-tu séjourner le temps d’un week-end en amoureux ou en famille ?

La Maison Groleau : en plus c’est à 30 mn de la maison. Ça a l’air très très sympa chez eux, j’ai bien envie de faire la table d’hôtes que moi je n’ai pas le temps de faire !

Quel titre illustre le mieux l’état d’esprit de la maison d’hôtes Les Séraphines ?

The Knife “Pass this on” : une chanson que j’adore et qui me rappelle aussi Los Angeles et qu’on écoutait beaucoup pendant le confinement.

Il est déjà temps de se quitter. Heureusement, vous pouvez retrouver des extraits inédits grâce à votre abonnement à la plateforme. Pour cela, il vous suffit de vous connecter et de vous rendre dans le centre de ressources. Si vous avez aimé l’épisode, faites-le savoir en laissant cinq étoiles et un avis sur Apple Podcasts ou en partageant votre écoute sur Instagram. Rendez-vous dans quinze jours pour un nouveau témoignage. En attendant, on se retrouve sur les réseaux !

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