Faire de sa maison dans le Perche une location de vacances

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Certains la connaissent comme la spécialiste des babkas, d’autres adorent recevoir ses recommandations de bonnes adresses en newsletter, nombreux sont ceux qui la lisent sur le blog French Bon Temps, tandis que les derniers l’écoutent grâce au podcast La Bascule. Aujourd’hui on va surtout découvrir Sarah à travers une nouvelle activité, encore une !

Comme annoncé il y a quelques semaines, après plus d’un an de travaux, la maison French Bon Temps va ouvrir ses portes. Dans cet épisode, Sarah partage son aventure de la rénovation et s’adresse à toutes les personnes qui auraient elles-aussi besoin de revenir à un rythme “slow” à la campagne. Un changement de vie radical pour cette parisienne qui nous explique comment elle a eu envie de faire de sa maison dans le Perche, une location de vacances. Un projet à la portée de tous car comme dit Sarah “si je l’ai fait, vous pouvez le faire aussi”.


Présentation de Sarah, heureuse propriétaire de la Maison French Bon Temps

Multi-talents et prise dans un rythme effréné métro-boulot-dodo, Sarah a réalisé un jour qu’elle aspirait à tout autre chose. Son projet de rénovation lui a permis de concrétiser ce qui lui tenait vraiment à cœur et ce dont elle avait besoin…

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Toi qui cultives le fait de prendre son temps, sans se presser : comment trouves-tu le temps de faire tout ça ?!

C’est vrai que c’est un peu paradoxal, car d’un côté j’aime prendre le temps et de l’autre je suis un peu hyperactive. La Maison French Bon Temps a été conçue comme un lieu pour prendre son temps, profiter et lâcher prise surtout après avoir beaucoup vécu en ville, notamment à Paris. Ça change la vie d’être dans un cadre à la campagne et nature ! Et pour autant ça n’a pas été de tout repos avant d’arriver à ce résultat !

Est-ce que tu peux retracer ton parcours ?

J’ai passé quelques années en finance à Paris, jusqu’à il y a un an et demi. À ce moment, j’ai lancé le podcast “La Bascule” portant sur les changements de vie, car j’ai réalisé que mon travail ne me convenait plus. Je n’y trouvais plus ni sens ni motivation.

En parallèle, j’ai sauté le pas avec l’achat de cette maison. J’avais aussi envie de retrouver un rythme plus sain et de me sentir plus en accord avec moi-même. On a donc trouvé cette maison et on pensait l’habiter au bout de six mois, mais en fait pas du tout car on a mis un peu plus d’un an à faire les travaux !

En plein dedans, on se disait qu’on (mon conjoint et moi) aimerait beaucoup faire de la maison dans le Perche une location de vacances, pour ne pas être les seuls à en profiter et c’est comme ça qu’est né le projet Maison French Bon temps ! C’est une maison de campagne qu’on peut louer en semaine ou le week-end, pendant les vacances… bref toute l’année en fait !

Ta vie est répartie entre Paris et le Perche, car j’imagine que tu as encore un pied à terre à Paris ?

Effectivement, je fais encore des allers-retours. D’abord parce que je travaille sur le podcast, mais aussi sur de la création de contenus pour des marques, ce qui nécessite des allers-retours réguliers.

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Le choix de l’hébergement dans le Perche

Quels étaient les critères de choix de Sarah ? Et comment a-t-elle eu envie d’en faire une location de vacances ?

Comment avez-vous trouvé cette maison dans le Perche? Est-ce que vous avez trouvé rapidement votre coup de cœur ?

Alors ça a été complètement improbable car je ne connaissais pas le Perche avant de trouver cette maison. Après le confinement, dans notre appart’ à Paris, on avait vraiment envie d’un coin nature pour se ressourcer. Mais on ne pouvait pas trop s’éloigner, car mon mari travaille à Paris une partie du temps.

On a alors commencé à regarder les villes comme Rambouillet, Fontainebleau… et par hasard on a trouvé une masse verte sur la carte en Normandie. C’est comme ça qu’on a trouvé le Perche ! On a commencé à faire des week-ends dans le coin pour découvrir et faire des visites. Ça nous a tout de suite beaucoup plu, déjà parce que c’est un parc naturel assez sauvage.

Le Perche est un coin préservé et quand on a acheté, l’immobilier n’était pas très cher. Les choix qu’on avait correspondaient à nos attentes : du terrain, pas trop collé à ses voisins, une maison avec de l’espace…

On n’a pas visité tant de maisons que ça dans ce coin. On en a visité 2 ou 3 seulement, c’était assez rapide au final ! Quand tu regardes les photos de la visite, on peut se demander comment on a eu le coup de cœur car c’était une espèce de ruine ! Une personne âgée y vivait avant nous et les lieux étaient d’une grande vétusté

Pendant la visite, on est pourtant rapidement tombés sous le charme. C’était en plein automne (octobre-novembre), une période grise pas très propice pour se projeter. La maison dans le Perche n’avait pas été refaite depuis 30 ans (avec des tâches sur les murs). Il fallait beaucoup d’imagination pour se projeter !

Vous êtes passé par une agence ou as-tu trouvé cette annonce sur un site entre particuliers ?

On a trouvé l’annonce sur Le Bon Coin, mais c’est une agence qui l’a postée. Généralement dans ces régions, c’est difficile de trouver de particulier à particulier. Et avec le Covid c’est devenu encore plus compliqué.

En dehors de la superficie, quels étaient tes critères de sélection ?

Le projet était assez flou à la base, on avait envie d’un endroit pour nous et on pensait déjà à une façon de la partager mais ce n’était pas trop défini. On voulait surtout de la place. Les autres critères ne comptaient pas tant que ça. Si aujourd’hui on devait choisir une maison, on ferait hyper gaffe à tout ça.

Avec du recul on s’est dit qu’on aurait dû être plus attentif à certains critères pour acheter et mettre en location une maison dans le Perche, notamment la connexion Internet (car le Perche se situe dans une zone blanche) ou la proximité d’une gare. On était motivé par le besoin de verdure, de campagne, de nature et ce critère nous a fait occulter tout le reste !

Combien de couchages composent le logement ?

La maison French Bon Temps dispose de 8 couchages. Si nécessaire, on a un couchage d’appoint. On a fait attention à garder une capacité adéquate pour les espaces communs comme le salon, la cuisine, la salle à manger…, afin que cela puisse rester agréable.

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Au moment où tu as meublé la maison dans le Perche, est-ce que tu avais ce projet d’en faire une location de vacances ?

C’était le gros dilemme de ces derniers mois, car d’un côté on voulait faire attention au matériel (pas mettre des choses trop fragiles ou trop chères) et d’un autre côté on avait envie d’y trouver des choses de qualité car on est chez nous aussi ! Dans la cuisine on a mis du béton cirée tout en sachant que c’était un risque, mais en même temps moi ça me faisait plaisir et on a voulu faire confiance aussi aux gens.

On a mis quelques matériaux fragiles. On se laisse 1 ou 2 ans pour faire le point et refaire au besoin les choses autrement. C’était important pour moi de trouver un bel endroit esthétique fait avec de beaux matériaux. Pour avoir fait des maisons de location avec du matériel cheap, ce n’est pas l’expérience la plus agréable.

De part ton activité de créatrice de contenus, tu es amenée à voyager et séjourner dans les gîtes, les chambres d’hôtes… Le faisais-tu déjà à titre particulier ?

Oui, quand on habitait à Paris je travaillais beaucoup toute la semaine. J’étais enfermée au bureau du matin au soir. J’avais l’habitude de rentrer super tard et en plus, on avait un appartement assez petit.

Alors, tous les week-end on s’organisait pour partir ! J’ai découvert comme ça beaucoup de gîtes et chambres d’hôtes. Les escapades le week-end sont mis en stand by depuis les travaux. Mais comme on arrive à la fin, je me dis qu’on pourra reprendre un peu les vadrouilles pour découvrir de nouveaux lieux !

Est-ce que ça t’a aidé à imaginer la maison telle que tu aimerais en faire profiter d’autres voyageurs ?

Oui quand tu voyages en gîtes et chambres d’hôtes, il y a des endroits qui te marquent ou t’inspirent dans l’esthétique comme dans la façon d’accueillir les gens. J’aime le type d’accueil où c’est un peu plus flexible avec un esprit “comme à la maison”. C’est pas toujours évident à mettre en place d’un point de vue logistique, mais en tout cas je trouve ça cool d’arriver et se sentir comme chez soi. Actuellement on travaille avec des voisins maraîchers pour proposer des paniers gourmands, afin que l’accueil soit le plus chaleureux possible, comme dans une maison de vacances.

Comment as-tu fait ton choix pour la literie ?

On a eu de la chance, car toute la literie était déjà dans la maison lorsqu’on l’a achetée et de très bonne qualité. La personne âgée qui vivait là avant nous, avait acheté plusieurs matelas dont un qui n’avait jamais servi (encore emballé). On n’a donc pas eu à acheter de matelas.

En linge de maison, auprès de quelle marque as-tu choisi de te fournir ?

Je suis devenue assez proche d’Emilie, de Maison Bel Estiu, grâce à la magie d’Instagram. On avait eu un gros débat sur le linge de maison, car je voulais quelque chose de qualité, notamment des draps en lin.

Je lui en avais parlé et elle a approuvé ce choix en tenant compte de la résistance, du fait de ne pas avoir à les repasser systématiquement et aussi parce que les gens ont aussi tendance à moins salir ce type de draps. Du coup, on a pris que des draps en lin chez la Redoute. En effet, quand tu loues 2 week-ends par mois et que tu dois faire le repassage des 8 couchages, ça prend un temps fou !

Pour tout ce qui est aménagement, déco, choix des revêtements… Est-ce que tu t’es fait aider ?

On a fait ça nous-mêmes. Je dois dire qu’il y a eu beaucoup d’erreurs… Des trucs où tu te rends compte que certes c’est beau sur Pinterest, mais en pratique c’est une vraie galère.

Je me suis beaucoup inspirée des réseaux comme Pinterest et Instagram. On voulait garder le côté campagne avec la couleur verte. On s’est fait conseiller pour le choix des matériaux. On a fait une importante recherche de couleurs et de matériaux pour rester en harmonie avec les lieux.

On a par exemple mis de la chaux naturelle dans notre salon qui fait respirer et qui est très esthétique. On a choisi des parquets massifs pour les chambres. On a essayé à chaque fois de sélectionner des matières et peintures de qualité, qui nous semblaient importantes dans un projet de rénovation et location d’une maison de campagne dans le Perche.

L’acquisition de la Maison French Bon Temps et les démarches

Retour sur les grandes étapes concernant la découverte du bien et les travaux de rénovation réalisés en grande partie en toute autonomie…

Comment s’est passée l’acquisition du bien ?

Comme toute acquisition immobilière c’était assez long ! On a acheté en octobre et reçu les clés en mars. Globalement il n’y a pas eu trop de problème. On aurait dû faire plus de checks concernant l’évaluation des travaux au sein de la maison, car pendant la visite on n’a pas regardé grand chose…

On a eu de la chance car ça aurait pu très mal tourner ! C’est une chose sur laquelle je serai plus attentive à l’avenir si je devais acheter un autre bien. Mais je pense aussi qu’on ne peut pas tout savoir parfaitement d’un bien et avoir à l’œil les moindres détails. Personne n’est à l’abri de surprises…

On a eu la chance de ne pas avoir été trop justes financièrement : c’est un gros sujet. Même si tu prévois tes travaux, il y a toujours des frais qui s’ajoutent. Je pense notamment à la fosse septique, ou un drain autour de la maison… Des petits coûts cachés que tu ne peux pas anticiper pendant la visite et qui mine de rien s’ajoutent à l’addition…

L’appeler Maison French Bon Temps, était-ce une évidence ?

Oui, car j’avais beaucoup communiqué dessus sur mon compte instagram. Les valeurs de cette maison dans le Perche tournent autour du lâcher prise, prendre son temps, profiter… donc le nom m’est venu spontanément.

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Est-ce que tu t’es fait accompagner pour ces travaux ?

Comme on voulait faire une extension, on a pris un architecte qui a juste fait les plans mais pas le suivi des travaux. C’était un passage obligatoire ne serait-ce que pour déposer les permis. Pour tout le reste, c’est nous qui avons soit suivi soit fait les travaux.

Au-delà de la question du budget, s’agissait-il d’une volonté de te lancer dans la rénovation ?

Alors pas du tout, car quand on a commencé on ne savait rien faire. À Paris, quand on a acheté notre appartement, je me rappelle qu’on avait dû refaire la cuisine. On l’a fait refaire par quelqu’un car ça nous semblait être le bout du monde ! D’ailleurs quand on a acheté la maison on pensait qu’il fallait juste faire un petit coup de peinture, donc on était complètement à côté de la plaque !

Ce n’était pas une volonté de notre part de faire les travaux nous-mêmes, c’est juste qu’il n’y avait pas de main-d’œuvre disponible de suite ce qui aurait pu bloquer le chantier si on avait attendu les artisans. Il y avait quelques postes où on s’est dit qu’on ne pouvait pas attendre 1 an, donc on a été obligés de s’y mettre.

Comment as-tu trouvé les artisans ?

L’architecte qui était à Paris ne nous a pas trop aidés là-dessus, mais quand tu achètes dans des petits villages où tout le monde se connaît tu comprends rapidement l’intérêt de faire partie de ce réseau. L’agent immobilier nous a donné un premier contact, les voisins également… Ce n’était donc que du bouche à oreille ! Je crois qu’on a presque même pas dû chercher d’artisans sur Google ! Malheureusement ça ne nous a pas empêché de rencontrer des déconvenues. Par exemple, un électricien qui venait tous les 6 mois seulement ou encore un maçon qui n’est jamais venu…

Est-ce que tu t’étais donné un délai pour réaliser l’entièreté des travaux et emménager dans la maison ?

Oui mais on était encore complètement à côté de la plaque. On a eu les clés de notre maison dans le Perche en mars 2021 et on pensait qu’en juillet de la même année ce serait OK. Et en fait pas du tout ! Rien que pour déposer le permis pour réaliser l’extension, il fallait attendre plusieurs mois… mais on n’en savait rien.

On n’avait pas idée des délais et on pensait que tout allait s’enchaîner de manière harmonieuse. Du coup, il peut se passer 6 mois sans que rien n’avance et tout se débloque un jour ! Rien ne dépend de soi sauf si tu veux travailler dans la maison. Sinon on est dépendant des artisans de leur bon vouloir, de leur planning etc… il n’y a rien à faire et ça peut être très frustrant ! Ça nous a appris la patience de réaliser des travaux de rénovation.

Néanmoins, il n’y avait pas un besoin urgent de s’y installer car tu avais ta résidence principale sur Paris…

C’est vrai qu’on avait cette chance là. Le premier hiver était difficile, car les artisans ne venaient pas. Tout était en travaux et on s’est dit qu’on avait de la chance de ne pas vivre dedans à plein temps. En même temps on voulait que ça avance, car on avait un prêt et on voulait être au clair sur les travaux et arrêter d’avoir des coûts supplémentaires… On n’avait pas d’urgence certes, mais on devait payer notre crédit. On voulait y vivre et potentiellement de temps à autre, proposer la maison dans le Perche en location de vacances.

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L’idée de faire de sa maison dans le Perche une location de vacances s’est-elle concrétisée au moment des travaux ?

Comme je partageais l’avancée des travaux sur les réseaux, on a ressenti un engouement des personnes qui souhaitaient y venir. Et c’est comme ça que petit à petit, je me suis dit qu’on pouvait faire de sa maison dans le Perche une location de vacances quand on n’y sera pas.

Cependant, je ne me voyais pas faire de la chambre d’hôtes, car c’était très prenant. On avait chacun nos boulots respectifs, mais on avait envie de partager, rencontrer des gens ! Au bout de 4 mois de travaux, j’avais déjà une première demande de location en juillet. C’était assez fou ! L’idée de proposer à la location la maison dans le Perche est venue petit à petit comme ça !

Est-ce que vous avez dû toucher à la répartition des pièces ?

On a cassé un pan de mur en bas pour faire un couloir et casser un peu la circulation. On a aussi réhabilité un garage en chambre donc on a fait une ouverture de la maison vers le garage. A l’étage, il n’y avait quasiment rien, à part une grande pièce et une chambre. On a recréé 2 salles de bain et une chambre en posant des cloisons, donc il y a eu pas mal de travaux de gros-oeuvre.

Quelle était la partie que tu as préféré en termes de travaux ?

Mon mari aimait bien s’occuper des travaux de type gros-oeuvre. Et moi en revanche, j’étais beaucoup plus sur les travaux de finition comme la peinture, le ponçage etc.. (truc de filles quoi !). On s’est plutôt bien complété ! Je pouvais sans problème faire de la peinture pendant 2-3 heures avec un podcast dans les oreilles, je trouvais même ça apaisant et satisfaisant !

Les démarches administratives étaient-elles fastidieuses ? As-tu demandé de l’aide ?

Non j’ai la chance d’être accompagné par un expert-comptable pour un bien que j’avais déjà acheté par le passé et pour lequel il m’a aidé. Et heureusement ! Car j’aurais été complètement perdue dans ces démarches ! Ce qui est difficile est de choisir la forme juridique la plus adaptée à ton utilisation, tes revenus, ce que tu veux en faire…

Tu te rends assez vite compte que si tu choisis le mauvais format, ça peut être hyper préjudiciable pour toi : le fait de payer beaucoup plus d’impôts par exemple. Si on avait été seuls, on n’aurait pas su choisir la forme adaptée à notre projet.

Pour créer mon entreprise, j’ai été confronté à la même problématique avec le choix du statut. Faire appel à un expert-comptable représente un coût, mais il est assez vite rentabilisé. Il faut le voir comme un investissement et non comme une dépense, car on bénéficie d’une vraie expertise ne serait-ce que pour le suivi de l’activité et le développement des projets… Alors autant se faire aider par quelqu’un qui sait !

C’est aussi un support agréable que je recommande de par la dimension conseil. C’est aussi rassurant d’être accompagné par un expert, on peut se reposer sur son professionnalisme en lui faisant confiance dans certaines prises de décisions.

Tu te déclares loueur meublé non professionnel ?

Oui, nous avons un statut LMNP car on souhaite aussi partager la maison avec notre famille.

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La commercialisation de la Maison French Bon Temps dans le Perche

Compter sur une communauté fidèle est un premier pas pour déclencher les ventes…

Tu as regardé ce qu’il se faisait autour de vous pour vous différencier de la concurrence ?

Oui on a regardé et pour la petite histoire, au début des travaux comme on ne pouvait pas y habiter on avait loué une maison et on a eu une très mauvaise expérience ! C’était mal entretenu, très froid… une expérience qui nous a donné en quelque sorte un référentiel !

Ce qui nous tient aussi à cœur c’est de louer au juste prix et ce n’est pas toujours évident. Louer peu cher revient à tomber sur des gens qui ne prendront pas soin de ta maison. À l’inverse, trop cher voudrait dire qu’on ne s’adresse qu’à une clientèle privilégiée…

Trouver le juste prix est difficile, donc on se base sur ce qu’il se fait autour de nous en regardant les prix sur Airbnb, Abritel etc pour se positionner au mieux… Ce qui est positif en regardant ce qui se fait aux alentours, c’est la possibilité de travailler avec d’autres gîtes : renvoyer la clientèle si l’un est complet ou pour compléter les logements pour des fortes capacités de réservations.

Quels canaux de distribution utilises-tu pour te faire connaître ?

Le profil de location de la Maison French Bon Temps ne permet pas de louer à outrance tous les week-ends, mais juste de temps à autre et idéalement à des connaissances. C’est pourquoi, j’ai créé le compte IG pour recevoir en priorité des gens de la communauté ou qui ont suivi les travaux (car je trouvais l’approche sympa).

Si je pouvais limiter les réservations par ce canal, ça m’irait très bien ! Et ensuite on a créé une annonce Airbnb pour voir comment on allait se positionner par rapport aux autres. Jusqu’à présent on a plutôt refusé qu’accepté les demandes, car on se rend compte qu’après avoir mis tout notre cœur dans ces travaux on n’a pas envie de louer notre maison à n’importe qui.

C’est un peu notre bébé ! On veut proposer de louer la maison dans le Perche comme maison de vacances à des personnes qui connaissent le projet, qui sauront se montrer respectueux du lieu etc… Donc on privilégie idéalement les canaux en direct ou en DM sur Instagram.

Est-ce que tu as un temps dédié par jour ou par semaine à ta communication ?

Non je n’ai pas de temps dédié. Je le fais car j’aime bien, donc tous les deux jours je me dis que je vais poster quelque chose sur la maison et ça se fait naturellement. Comme tout, il faut que je soigne cet aspect sur le long terme, avec de la récurrence de posts. Je veille à répondre aux questions au maximum, c’est en tout cas important de publier et d’échanger régulièrement.

Le quotidien à la Maison French Bon Temps

Quels ont été les choix de Sarah pour améliorer la gestion quotidienne de la maison et quelle philosophie prône-t-elle pour accueillir ses vacanciers ?

Combien de jeux de draps as-tu acheté pour gérer aisément ces roulements sans être dans le rush ?

J’en ai pris 2 par couchages. Pour être large il faudrait en acheter un troisième, mais pour l’instant ça tourne comme ça.

Pour l’entretien de la maison, est-ce que tu délègues ou tu prends en charge les machines ?

On a déjà une femme de ménage qui vient chaque semaine et qui serait OK pour s’occuper de cette partie. C’est une femme de menage en local, qui habite à 10 mn. Après on se dit que dans ce genre de location de vacances dans le Perche, c’est bien d’avoir quelqu’un qui t’accueille pour t’expliquer le fonctionnement. On n’exclut pas de faire l’accueil nous mêmes, du moins au début.

Comment t’organises-tu pour stocker tes affaires personnelles ?

Pour être tout à fait franche, je loue assez régulièrement mon appart à Paris en Airbnb. Et quand je n’y suis pas, j’ai pris le parti de laisser mes affaires personnelles. Évidemment on ne laisse pas des choses de valeur. Je suis pour qu’il y ait un échange de confiance. J’aime qu’on puisse arriver dans un lieu vivant avec des choses dans les placards par exemple.

On a eu énormément de retours positifs, car les gens aiment arriver dans un environnement habité, où tu sens qu’il y a un rapport de confiance et pas juste un endroit fait pour être loué à outrance. Du coup ça marche hyper bien !

J’ai pas peur que les gens me volent, au contraire les gens me laissent des cadeaux : chocolat, fleurs… Jusqu’à présent on a eu aucun souci. J’ai envie de diffuser cette dynamique dans le Perche. On aime le fait que les propriétaires ne mettent pas tout sous clé pour faire profiter des livres, des jeux, d’épices… C’est un peu notre philosophie !

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Aujourd’hui est-ce que tu as déjà des réservations ?

Oui on en a une en août et je pense que ça va se faire naturellement. En hiver on ne loue pas la maison, car c’est une région où il fait très froid et c’est compliqué d’optimiser les chauffages avec les poêles à granulés. C’est aussi compliqué de louer la maison French Bon Temps à cette période, car les gens ne sont pas familiers avec ce type de chauffage. Donc on ouvre en mars quand c’est plus tempéré.

On a aussi beaucoup accueilli d’amis et de familles, donc on est bien rôdés grâce à ces bêta testeurs !

Et après : projections sur l’avenir …

A l’aube de l’ouverture de la Maison French Bon Temps, comment Sarah se projette-t-elle?

Qu’est-ce que tu appréhendes avec l’ouverture de la Maison French Bon Temps ?

Je suis stressée de nature ! Et une vieille maison c’est stressant… surtout dernièrement quand il y a eu une tempête et qu’un peu d’eau s’est infiltrée. Sans la louer c’est déjà hyper stressant, car c’est vivant et tout bouge en permanence avec une vieille bâtisse. La Maison French Bon Temps est une longère avec une charpente en bois.

Le fait de faire de notre maison dans le Perche une location de vacances rajoute du stress. Une de mes craintes c’est par exemple si les gens ont bien éteint une bougie en allant se coucher, s’ils n’ont pas gratté sur le béton ciré… des trucs idiots mais auquel on fait attention !

Quand tu loues, c’est important de lâcher prise et ne pas se rendre maladeLe temps m’aidera à prendre du recul et gagner en confiance. Il faut se faire à l’idée que c’est une maison destinée à vivre, donc il va y avoir des rayures, des éclats de peinture… Des traces de passages laissées par les gens qui ont vécu dans cette maison ; des traces qui seraient les mêmes s’il s’agissait de personnes de la famille !

Sur quelle période as-tu prévu d’étendre les réservations ?

De mars à début octobre. La période est à ajuster en fonction de la météo mais c’est à peu près ça. On arrêterait la saison des locations de vacances dans le Perche après la Toussaint.

Pour la période estivale, tu prévois de louer à la semaine ?

On a eu pas mal de demandes donc oui. On propose d’office la semaine pour juillet et août.

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Est-ce que tu prévois de travailler avec un·e photographe professionnel·le ?

Comme j’aime beaucoup la photo, pour le moment je le fais moi-même. On me l’a déjà proposé mais pour le moment je ne sais pas ce qu’on va faire. Peut-être qu’à terme quand on aura finalisé la déco, on en prendra un.

Dans le rétroviseur de Sarah de Maison French Bon Temps dans le Perche

Il est temps de regarder le chemin parcouru jusqu’ici, de prendre le temps de se féliciter de tout ce qui a été accompli car on est (trop) souvent amené à le minimiser…

Quelles sont les principales leçons que tu retiens de ce projet de rénovation ?

C’était une vraie thérapie ! Je dirais que ça a eu la même utilité que faire un coaching ! Rien que pendant la phase des travaux, tu apprends vraiment énormément sur toi. J’ai découvert des capacités de lâcher prise, du fait de situations où tu n’as pas le choix et où il faut chercher en soi les ressources pour ne pas lâcher.

J’en ai tiré des leçons sur le plan personnel, dans ma vie quotidienne et aussi au sein de mon couple. En effet, je trouve que ça permet de mieux connaître la personne avec qui on vit et tester sa résistance au stress financier/matériel/logistique…

Beaucoup de personnes nous ont dit que ça allait être l’enfer, car pas mal de couples se séparent en faisant des travaux. Du coup, aujourd’hui je comprends mieux comment des couples peuvent en venir à se séparer alors qu’avant ça me faisait rire. Pour nous cette épreuve nous a renforcé et permis de nous redécouvrir !

Pour moi qui ai toujours travaillé dans un bureau, je n’avais jusque là jamais réellement rien fait de mes mains. Et là j’ai réussi au bout d’un an environ à créer une maison et à en faire de la location de vacances ! Il y a une sorte de fierté ! C’était hyper satisfaisant !

Une dernière chose, le fait de ne pas s’y connaître en travaux est aussi une force car du coup t’y vas, tu regardes des vidéos sur Youtube, tu te documentes, tu demandes de l’aide à ton voisin… En termes de résultats, c’est sûr que ce n’est pas aussi bien fait que quelqu’un qui a 10 ans de métier mais ça marche ! Et c’est le plus important. C’est une expérience ouverte à tous, même si t’as jamais fait de travaux de ta vie c’est pas pour autant que tu n’en es pas capable !

Quelle est la plus grosse difficulté à laquelle tu as été confrontée ?

Il y en a eu tellement ! Gérer le timing, le personnel, la pression financière tout en étant à distance en plus des aléas… Tout l’enjeu est de réussir à tout gérer sans tomber dans la panique et trouver des solutions pour que tout se passe bien. On a eu un coup de mou à l’hiver qui m’a permis de me dire que quand tu sens que tu vas lâcher, il faut se laisser tranquille. Arrêter les travaux de la maison pendant un certain temps, sinon on allait exploser en vol !

Pendant un mois on y était pas du tout et c’était la meilleure décision qu’on ait prise. À notre retour, on était bien reposés, on avait bien soufflé et on repartait sur de bonnes bases. C’est assez difficile de lâcher surtout quand on ne veut pas perdre de temps, mais quand parfois t’es vraiment à bout, que rien n’avance, rien ne marche, il faut prendre la décision de mettre en pause quelques semaines.

On a d’ailleurs eu les témoignages de personnes qui passent tous leurs week-ends depuis plusieurs années sur leur maison.
À la fin, ça devient synonyme de contrainte et de perte de plaisir. Les pauses aident justement à redonner de l’élan au projet !

Quel est ton plus beau souvenir ?

C’était l’année dernière quand j’ai fêté mon anniversaire dans l’extension alors encore en plein travaux. Ma famille m’avait fait une belle table avec des fleurs, des bougies… C’était un super souvenir car tu te dis qu’il ne faut pas attendre la fin des travaux pour profiter des beaux moments.

Ça nous a fait réaliser qu’on peut se créer des parenthèses de kiff même si en parallèle on avance sur des travaux… et pas attendre que tout soit parfait ! (car ça ne le sera jamais 🙂 ) Ce qui n’est pas évident car on regarde plus souvent ce qui n’a pas été fait plutôt que ce qui a été fait. Dans ces cas, l’entourage peut aider à prendre du recul sur le chemin parcouru !

Quel est ton conseil pour quelqu’un qui aurait envie de faire de sa maison, une location de vacances ?

Se lancer si t’as envie de rénover sa maison en location de vacances dans une région improbable, surtout si l’idée te trotte depuis un moment et arrêter d’écouter tous ceux qui te disent que ça va être l’enfer sur tel ou tel point ;

  • s’entourer des personnes compétentes pour ne pas avoir de mauvaises surprises en termes de temps, de budget etc…;
  • ne pas avoir peur de mettre la main à la patte : aujourd’hui avec Internet (podcasts, youtube, Instagram…) on a accès à toutes les ressources sur tous les sujets ;
  • ne pas hésiter à demander autour de soi des conseils ou de l’aide car la plupart des gens sont hyper contents de venir aider et il y a comme une forme de transmission de savoirs.

Sur ce dernier point, ça me fait rappeler des moments où des voisins sont venus nous aider spontanément, ce qui nous a surpris pour nous qui habitions à Paris où on ne connaissait pas nos voisins. Et là les gens venaient toquer pour proposer un coup de main !

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Pour conclure…

Il est bientôt l’heure de se dire au revoir, mais avant de quitter Sarah, petit partage d’inspirations …

Dans quels établissements, aimerais-tu séjourner le temps d’un week-end ?

Maison Bel Estiu

Maison Le Détour

Maison Céronne

Maison Acacia

Casa Rosali

Finissons en musique ! Quel titre illustre le mieux l’état d’esprit de la Maison French Bon Temps dans le Perche?

Celle qui l’illustre le mieux est Feeling good de Nina Simone !

Un grand merci Sarah ! C’était un plaisir de pouvoir discuter avec toi et de découvrir l’histoire de cette magnifique maison.

L’épisode s’achève là… Si vous l’avez aimé, faites-le nous savoir ! En laissant 5 étoiles et un avis sur Apple podcast ou en partageant votre écoute sur Instagram. Je vous donne rendez-vous dans 15 jours pour un nouveau témoignage ! En attendant, on se retrouve sur les réseaux sociaux !

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