Retranscription écrite de ma rencontre avec Pauline Lemoine de la maison d’hôtes Le Détour
Épisode 50 – saison 2
Cette semaine je me suis autorisée un petit détour, un épisode avec une jeune maison d’hôtes. C’est Pauline Lemoine que j’ai eu la chance de recevoir à mon micro pour cet épisode hors-série.
Pauline et Paul ont fait l’acquisition d’une grange à rénover, située en Touraine. En 2018, après une année sabbatique à la découverte de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, ils décident de rénover une grange pour ouvrir une maison d’hôtes. Tous deux recherchaient un environnement plus doux et paisible grâce auquel ils pourraient continuer à voyager et faire des rencontres.
C’est ainsi qu’ils décident d’inscrire cette nouvelle vie autour d’un projet de chambres d’hôtes. Un coup de cœur plus tard lors d’une visite, ils se lancent dans cette folle aventure de la rénovation d’une ancienne grange. Il aura fallu plus d’une année de travaux pour donner vie à cette magnifique maison.
Le Détour c’est un hébergement hybride qui, au gré des réservations, devient un gîte en gestion libre ou une maison d’hôtes. En écoutant son témoignage, vous découvrirez que Pauline et Paul travaillent tous deux à temps plein. Alors pour toutes celles et ceux qui me demandent si c’est possible, j’ai envie de dire « bonne écoute lecture » !
Voici le récit de ma rencontre avec Pauline.
Raconte-nous ce qui vous a amené à ouvrir une maison d’hôtes
Pour revenir un peu en arrière, nous avons visité la maison en 2018 et nous l’avons acheté en 2019. C’était un vrai coup de cœur !
Remontons le jour de sa visite. C’était une journée un peu pourrie et grisouille. Quand nous sommes arrivés sur le terrain, un petit rayon de soleil est arrivé. Un premier signe pour nous montrer que c’était peut-être notre futur « chez nous ».
La maison n’a pas été simple à acheter et nous avons connu quelques galères. Après la signature, les travaux de rénovation de l’ancienne grange ont commencé en 2020. Tout s’est enchaîné par la suite !
Qu’est-ce que tu fais dans la vie et comment ce projet est-il arrivé ?
Il est né à la suite de notre année sabbatique. Paul et moi avons pris une année pour voyager entre l’Australie et la Nouvelle-Zélande. C’était entre 2015 et 2016.
Avant de partir, nous étions citadins et parisiens banlieusards. À notre retour, il nous était impossible de revenir vivre comme avant à Paris. Nous avions goûté à cette liberté et nous voulions autre chose.
Deux options s’offraient à nous :
– travailler dur pour gagner de l’argent et repartir en voyage ;
– s’installer ailleurs et changer de vie complètement.
L’objectif était simple : avoir une vie plus simple.
J’étais dans le milieu de l’image à Paris et il est difficile de travailler ailleurs que dans la capitale pour ce métier. Pour partir, je savais qu’il fallait que je crée mon nouveau boulot. C’est comme ça que nous avons pensé à la maison d’hôtes : accueillir des voyageurs chez nous.
Étiez-vous déjà à l’époque des clients de chambres d’hôtes ?
Oui, nous séjournions régulièrement en chambre d’hôtes, lors de nos voyages en France.
En Nouvelle-Zélande, nous avons fait du « woofing ». Nous aidions les agriculteurs sur leur ferme et en échange nous avions à disposition le repas et la chambre. Nous avons adoré pouvoir côtoyer les gens dans leur quotidien. C’est aussi ça qui nous a un peu éveillés au métier de l’accueil.
À ce moment, vous voyagez en van que vous avez rénové. La première rénovation d’une petite maison nomade !
Au retour, comment ce sont passées vos recherches ?
Nos recherches étaient assez précises car le budget était défini. Nous avions pris rendez-vous à la banque pour connaître notre capacité d’emprunt. En revanche, le choix du lieu a évolué au fur et à mesure.
Au départ, nous voulions trouver un bien à rénover dans la région de Toulouse. Paul est dans l’informatique et la région est assez porteuse au niveau de l’emploi. On voulait être en périphérie de la ville. Mais, c’était beaucoup (à nos yeux) de banlieue et pas tellement de la campagne.
Après, on s’est dit la Dordogne, mais j’ai eu trop chaud (je suis Normande à la base). Impossible de travailler sous cette chaleur donc ce n’était pas pour nous.
Puis la Normandie, avec ma famille sur place. Mais le climat de l’hiver nous a un peu refroidi.
Enfin, la Touraine est venue à nous. Un entre-deux, proche de Paris et en campagne. Le climat est clément et la région est dynamique du côté du tourisme. Nous avons ciblé la région de Chinon pour être dans le parc naturel.
Le périmètre était ciblé pour nos recherches et nous avons fait plusieurs visites. L’une d’elles était un coup de cœur pour Paul. Un ancien couvent où la rénovation du bien était bien trop importante et hors budget. Elle était aussi très bourgeoise et cela ne nous correspondait pas tellement.
Pour moi, il était indispensable que la maison nous ressemble. À la fois pour nous, mais aussi pour nos hôtes.
Finalement, nous avons étendu notre périmètre de recherches. Il faut savoir que dans le parc naturel, il y a la centrale nucléaire de Chinon avec de nombreux câbles électriques. Et ça ne collait pas avec notre côté écolo. On s’est alors éloigné de cette zone, pour atterrir au nord du département. Nous sommes tombés sur une maison avec une grange à rénover dont le prix venait de baisser et qui était en vente depuis 2 ans.
Un petit clin d’œil du destin !
Dans quel état était cette grange à rénover ?
Lors de notre visite, nous découvrons une ancienne grange encore boxée avec des parpaings et une partie toujours brute. Pourtant c’est ici que nous visualisons la partie dédiée à l’activité de maison d’hôtes.
La seconde partie du bien, c’est notre habitation. Cette partie est habitable, contrairement à la première où tout est à faire. Néanmoins les propriétaires n’y vivaient plus depuis plus de 2 ans. On a encore aujourd’hui beaucoup de travail, mais elle est très charmante : tomettes au sol, grosse cheminée, poutres apparentes.
Aviez-vous dans vos critères de visite le fait d’avoir 2 bâtiments distincts : maison d’hôtes et maison pour vous ?
Il ne fallait pas forcément deux bâtiments séparés. Cependant, c’était important pour nous d’avoir deux parties indépendantes. J’ai un côté un peu sauvage parfois et si j’ai envie de me promener en culotte chez moi, ce n’est pas vraiment compatible avec l’accueil des clients.
De cette façon, chacun à son intimité. Nous voulions en tout cas, pouvoir moduler l’espace pour avoir 2 parties séparées. Cela était parfait avec ce bien !
Aujourd’hui, la maison d’hôtes est parfaite et propre. Et la partie où nous habitons est “en progrès”. On rénove petit à petit !
Quelle a été la réaction de la banque au sujet de l’achat de la grange ?
Pendant la visite de la maison, nous ne nous sommes pas beaucoup croisés avec Paul. Mais nous avons rapidement compris que nous étions tous les deux séduits. On avait réservé une chambre d’hôtes à côté du lieu de la visite, pour ne pas reprendre la route immédiatement et avoir le temps de réfléchir.
Le lendemain nous y sommes retournés seuls, pour nous aider à nous projeter. L’agent immobilier nous avait mis en contact avec un artisan pour faire un état des travaux à prévoir et se faire une idée du coût de la rénovation de cette ancienne grange.
Nous avons fait l’offre aux propriétaires avant même l’accord de la banque. Ce qui était culotté de notre part. Et pour cause, quelques jours après c’était la douche froide. La banque a refusé notre offre de prêt. Nous avions pourtant fait l’offre selon les préconisations reçues lors de notre rendez-vous avec notre conseillère pour connaître notre capacité d’emprunt. Cependant, la banquière s’était trop avancée et son supérieur a refusé les conditions.
Ça été un vrai moment de stress. Nous avions 3 mois entre la date du compromis et la signature de la vente pour obtenir un accord de prêt. Et nous avons réussi à l’avoir tout juste une semaine avant !
Nous enchaînions à cette période les rendez-vous dans différentes banques. Et toutes nos demandes étaient refusées. Nous démarchions les banques parisiennes parce que nous étions à Paris à ce moment-là. Mais elles ne connaissent pas du tout le marché immobilier local en Touraine. La province, elles ne connaissent pas !
À contrario, les banques en province ne connaissent pas le marché immobilier parisien. La banque exigeait que nous vendions notre appartement à Paris avant l’achat de la maison, alors que nous savions pertinemment que nous pourrions le vendre facilement. C’était toute la difficulté de la situation !
En dernier recours, nous sommes passés par un courtier. La veille du rendez-vous avec lui, la banque qu’il démarche annule. Encore une situation stressante. Finalement, la dernière option sera la bonne et la banquière qui nous suit est géniale. C’était donc un mal pour un bien, mais beaucoup de stress.
Comment avez-vous fait pour convaincre cette dernière banque ?
Nous avions 0 apport. Nous voulions garder notre argent de côté pour l’achat du mobilier et équiper la maison d’hôtes.
Je me dois de remettre du contexte. Je parle de ça, nous étions avant le COVID et le confinement. Nous n’avions pas besoin de mettre d’apport. C’était plus facile d’emprunter !
Et nous n’avions pas besoin de proposer de business plan pour notre projet. Nous avions seulement à présenter nos derniers bulletins de salaire.
C’est donc un achat à titre personnel ?
Oui c’est un emprunt perso d’où pourra découler un emploi !
Est-ce que tu connais la part que les travaux représentent sur le montant total de l’emprunt ?
Je peux même te donner les montants :
– 185 000 euros pour l’achat de la maison,
– 400 000 euros de travaux.
Le prêt initial était de 400 000 euros avec le devis du premier artisan. Celui-ci était grossier et sans savoir qu’il fallait refaire la toiture. La mauvaise surprise une fois l’achat fait !
Nous avons donc réemprunté la partie manquante pour absorber les travaux liés à la toiture.
Prévois-tu d’autres travaux dans les prochaines années ? Pour le jardin ou une piscine ?
Nous avons plusieurs projets, dont celui de la piscine. Même si nous avons la chance d’avoir des lacs pour la baignade à 5 minutes de la maison. Puis, nous avons prévu de rénover la partie dans laquelle nous vivons. Nous avons 2 dépendances. Nous aimerions en avoir une pour accueillir des vélos et devenir « Accueil vélos ».
Pour l’autre, nous nous laissons le temps de voir comment se passent les locations de la maison d’hôtes. Et puis, nous avons vidé les caisses donc il faut aussi se renflouer pour passer à l’étape suivante.
Comment se passent les travaux de la maison d’hôtes ? Et à qui faites-vous appel ?
Avant d’avoir les clés, nous avons fait des visites avec 3 architectes :
– Le premier était le roi du placo, mais il n’avait pas du tout la même vision que nous.
– La seconde était architecte d’intérieur et spécialisée dans les maisons d’hôtes (circulation, accueil, etc.). C’est l’office du tourisme de Tour qui nous l’avait conseillée. Elle avait pour habitude de travailler avec un architecte. Au final, elle nous a dit que nous savions trop bien ce qu’on voulait et qu’il valait mieux passer directement par l’architecte. Malheureusement avec cet architecte, nous n’avions pas eu de feeling même s’il était spécialisé dans l’éco-construction. Il n’était pas ponctuel et très lent dans ses retours, ce qui nous a inquiété pour la suite.
– Le troisième est devenu notre architecte. Il nous a donné rendez-vous sur l’un de ses chantiers. Cela nous a mis en confiance. Il s’est émerveillé sur tout ce sur quoi on s’était nous-même émerveillés lors de notre première visite. Nous allions dans la même direction ! Notre architecte était à la fois sur Vendôme et sur Paris, ce qui était très pratique pour organiser le suivi de chantier.
Les artisans étaient-ils issus de son réseau ?
Pas toujours, certains seulement. Par exemple, l’artisan pour les fenêtres venait de sa part. Par contre, pour les autres, nous avons fait appel à des personnes que nous trouvions au fur et à mesure. Ça a été une vraie collaboration à 3 entre notre architecte et nous. Il y a aussi eu une superbe ambiance entre nos artisans et nous-mêmes.
Oui, je crois bien.
Comment as-tu fait pour avoir une vision aussi claire de la rénovation ?
L’architecte a choisi la disposition des pièces. De mon côté, je pensais à la décoration et au rendu final. C’était mon métier : les photos et l’image. Je faisais des moodboards pour créer l’image qu’il faut dans mon ancien métier.
C’est au final, la même chose en déco. Et c’est une vraie passion : je passe des heures sur Pinterest. Chacun a aussi mis sa patte, que ce soit l’architecte ou Paul, pour un rendu parfait !
Un mélange entre le vintage et le moderne, voire du minimalisme par certains endroits.
Au niveau légal, administratif et comptable ? Savais-tu comment ouvrir une chambre d’hôtes ?
J’ai trouvé que c’était une galère sans nom. L’administration, je ne comprends pas que ce soit si compliqué. J’ai beaucoup lu sur internet et avec des livres aussi :
– “Ouvrir une chambre d’hôtes” par Christelle Cope-Chichi
– “Gîtes et chambres d’hôtes, la clé d’une création réussit” par Isabelle Barèges
J’ai bien potassé. Et ça m’a permis de savoir où j’allais. J’ai aussi fait la formation avec « Accueillir magazine » qui propose de créer son activité en 3 jours.
Puis j’ai fait une formation sur la création d’entreprise sur 5 jours avec le département. C’était très complet, sans être focus sur les chambres d’hôtes, avec plusieurs intervenants.
Émilie de la maison « Bel Estiu » nous a aussi beaucoup conseillé.
Enfin, une fois que nous avions la maison, j’ai fait appel au cabinet Cerfrance. On m’a accompagné pour monter la structure de mon entreprise. Un juriste t’assiste sur les documents juridiques ainsi qu’un comptable. C’est une vraie sécurité !
On peut vite se sentir seul, et c’est rassurant d’avoir un gestionnaire à qui poser des questions parce que c’est son métier.
As-tu dégainé des tableaux Excel à gogo ?
Oui, nous sommes tous les 2 adeptes des tableaux Excel avec Paul.
Je fais beaucoup de tableaux depuis que nous avons commencé l’activité avec :
– le delta de remplissage ;
– mon objectif financier ;
– Etc.
Tout ça me permet de suivre où j’en suis et où je vais. Cela nous a surtout permis de nous structurer pour les travaux.
Au niveau du modèle d’hébergement, il est assez hybride (maison d’hôtes et gîte), peux-tu nous en dire deux mots ?
Nous avons fait un constat rassurant : notre clientèle est adepte des deux modèles ! Il faut dire que la maison s’y prête facilement.
Au niveau de l’aménagement, il fallait que la cuisine soit à la disposition des hôtes même pour ceux qui louent uniquement à la chambre. Par expérience, nous allons parfois dans des chambres d’hôtes au-dessus de notre budget. Mais on se dit qu’on mangera sur place. Ainsi on réalise des économies sur le budget restaurant, tout en pouvant se permettre de profiter de la maison d’hôtes.
Notre maison est aussi assez reculée géographiquement. Nous pensons qu’il est plus pratique pour ceux qui arrivent après plusieurs heures de route de profiter du lieu sans avoir à reprendre la voiture pour aller manger. La maison est aussi propice aux réunions de famille.
As-tu envie de faire classer la maison en meublés de tourisme ?
Au départ, nous faisions des démarches avec l’Office du tourisme pour demander des subventions et il nous fallait être labellisé pour être éligible. Nous avons alors fait plusieurs démarches auprès de différents organismes.
Avec Gîtes de France, nous n’étions pas enthousiastes. Les critères sont un peu “démodés” à notre goût. Par exemple, si tu n’as pas de TV dans la chambre, tu n’as pas la note pour avoir le niveau haut de gamme, alors que pour nous ça n’est pas très représentatif d’une chambre haut-de-gamme justement.
Nous avons aussi regardé du côté de Fleur de soleil. C’est une structure plus petite comme une association. Des propriétaires gèrent eux-mêmes le bureau du label.
Il y avait aussi La Clef verte. Mais nous étions septiques. C’était payant donc à partir de là on se pose des questions. La grille de critères est simple (trop simple !). Je trouve que pour avoir un label vert, il faut y aller à fond et pas seulement en surface.
Finalement, nous partons sans subvention. Nous nous sommes dit que cela ne valait pas la peine avec un retour sur investissement peu mesurable. Les labels ne correspondent pas vraiment à notre établissement au final.
Quelle est ta stratégie de commercialisation ?
On voulait pouvoir avoir des réservations en direct afin d’avoir le plaisir d’échanger avec les hôtes dès leur réservation.
En parallèle, nous tenions aussi à être sur EnjKey pour leur sélection de maisons magnifiques. Quand je veux réserver un lieu, je vais là-bas. Je l’avais d’ailleurs ajouté dans mes moodboards et en tant qu’objectif sur le business plan. Je connais maintenant les coulisses et je suis d’autant plus fière d’y être. La visibilité est positive. On touche les étrangers, notamment les Belges.
On est aussi sur Airbnb, mais je pense que j’ai eu un souci lors de la création des annonces.
Personne ne les voit donc ça ne fonctionne pas. Mais c’est un mal pour un bien parce que je n’étais pas trop pour.
Depuis la semaine dernière et grâce à ton podcast, je suis sur We Go GreenR. Et j’en suis super contente. Ici c’est une plateforme de réservation et non un label avec un public attaché à l’engagement écologique des lieux.
Enfin, le but est aussi via Instagram d’avoir des demandes de réservation.
As-tu fait le choix de passer par un outil de gestion ?
Oui, je suis sur Ke-booking. Ce n’est pas mal, mais peu ergonomique notamment sur le téléphone alors que c’est via le téléphone que je l’utilise le plus. L’utilisation est plutôt simple et ils sont très réactifs en cas de problème. Il y a aussi un bon accompagnement au départ.
Combien coûte ton adhésion ?
Il y a un coût d’abonnement annuel, avec un mois offert en cas de parrainage. Il y a aussi des frais supplémentaires :
– ils prennent un pourcentage sur les arrhes ;
– et un pourcentage sur chaque réservation.
Mais je n’ai pas assez de recul sur le coût global. Il me semble de mémoire, que le coût de l’abonnement est à 350 euros par an et les commissions représentent environ 40 euros par mois en fonction du nombre de réservations.
Est-ce que tu identifies déjà l’activité qui te prend le plus de temps dans ton quotidien d’hôte ?
Oui, c’est le nettoyage de la cuisine quand on est loué en gîte. Je n’avais absolument pas anticipé que ça me prendrait autant de temps. Ensuite Instagram me prend beaucoup de temps entre la création de contenu et les photos.
Cependant, ça me parait indispensable puisque 45% de mes clients me connaissent grâce à instagram. Et je pense que c’est important parce que c’est ma seule vitrine. À part via le site qu’on ne trouve pas tout de suite.
Mais au final, j’aime bien y passer du temps. Ce sont mes petits moments.
Quelles sont les principales leçons de ce parcours ?
L’importance d’avoir une super organisation et une bonne méthodologie, notamment pour le ménage et les petit-déj’. Il faut que j’arrive à mieux m’organiser et trouver ma routine. Le but est que je ne parte pas dans tous les sens et que je conserve du plaisir à le faire.
Je suis hyper fière de tout ce qu’on a accompli. C’est génial de se dire que lorsque l’on se donne les moyens, ça marche ! Où du moins ça existe. C’est important parfois de se poser et de regarder dans le rétroviseur pour se dire bravo !
Quelle a été la plus grosse difficulté à la quelle vous avez été confronté ?
L’acquisition de la maison a été pleine d’émotions, avec des ascenseurs émotionnels forts !
Le jour de la signature, par exemple, le propriétaire nous a annoncé deux mauvaises nouvelles :
– la chaudière venait de lâcher,
– il n’avait pas encore déménagé.
On venait de faire 3h de route et on avait pris un jour de congé exprès pour cette signature. C’était rude. Au final, nous avons signé 2 mois plus tard. Malgré tout, la difficulté participe à la joie que nous avons eue d’être chez nous !
As-tu des conseils à donner aux porteurs de projet qui souhaitent ouvrir une maison d’hôtes ?
Pensez bien à structurer le projet, c’est hyper important : où on va et à quoi on veut que ça ressemble !
Ensuite, il faut oser se lancer. Rester naturel aussi, c’est important. C’est plus au niveau du contact avec les hôtes. C’est ce qui va plaire d’ailleurs.
Enfin, il ne faut pas avoir peur de demander de l’aide. On peut se sentir seul et c’est bénéfique et un vrai plus dans l’aventure, que de se faire accompagner.
Quel épisode du podcast t’a particulièrement marqué ?
J’ai beaucoup aimé celui d’Émilie. C’était beaucoup de concret : les galères, les statuts, etc. Et c’était un peu moins dans le ressenti. Il était très instructif.
Mais j’ai aussi beaucoup aimé le témoignage de Laure de Maison 1634. C’était très intéressant d’avoir le bilan 1 an après.
Est-ce que tu peux nous citer les marques de literie et de linge de maison avec lesquelles tu as travaillé ?
– Pour la literie : Simons avec la collection suite nature – une marque française et naturelle.
– Pour le linge de maison : Doran Sou une marque familiale.
Dans quel établissement aimerais-tu séjourner le temps d’un week-end ?
J’ai choisi l’établissement Comète Saint lunaire. Ce sont des chambres hôtes et un restaurant en Bretagne.
Enfin, quel titre de musique illustre le mieux le parcours ou l’état d’esprit de la maison Le Détour ?
J’ai choisi le titre « Lucky Star » de Madonna.