Reprendre un meublé de tourisme déjà en activité pour se lancer dans l’entrepreneuriat

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Retranscription écrite de ma rencontre avec France & Brice du studio La Felicidade.

Épisode 51 – saison 2

Aujourd’hui, je prends la route du soleil pour rencontrer France et Brice, les heureux propriétaires de La Felicidade. Ce couple parisien pensait depuis quelque temps déjà, à s’évader près de la mer. Au début de l’année 2020, ils apprennent que Léa et Thomas de la maison Acacia à la Ciotat vendent leur maison « La Pinède ». Seulement 6 mois plus tard, ils atterrissent gaiement sous les pins de la cité phocéenne. Reprendre ce meublé de tourisme déjà en activité, c’est comme une évidence pour France et Brice.

Amoureux du lieu et du concept depuis sa création, ils ont à cœur de continuer de le faire vivre, d’y apporter leur touche, de profiter et de recevoir. Brice y met alors de ses origines portugaises, France son talent pour la déco.

Un binôme aussi dynamique que complémentaire, qui démarre immédiatement sa nouvelle activité avec succès. Pleinement épanouis et heureux de leur choix de changer de vie, ils expliquent comment la transition s’est faite et ce qu’ils retiennent de ce parcours.

Le sujet de la reprise d’un établissement déjà en activité me tient particulièrement à cœur, car c’est ce que j’ai moi-même vécu. Cependant, je n’ai pas eu la chance de tomber sur des personnes aussi bienveillantes et attachées à la transmission que Léa et Thomas.

Est-ce que vous pouvez vous présenter ?

On s’est rencontré il y a 14 ans et nous sommes mariés depuis 4 ans. Nous sommes les heureux propriétaires de La Felicidade qui est un meublé de tourisme.

Comment avez-vous décidé de reprendre un meublé de tourisme déjà en activité ?

Avant notre achat, le studio s’appelait « la Pinède ». C’était un meublé de tourisme déjà en activité depuis 3 ans. Nous suivions leur activité sur Instagram et nous sommes tombés sur la story où ils annonçaient la mise en vente du bien. Et c’est comme ça que l’histoire a démarré.

Nous avions en tête de nous lancer dans un projet de chambres d’hôtes. Et cette story où ils annoncent la vente nous a donné envie de les contacter. Par la suite, tout s’est fait rapidement : 6 mois plus tard, nous étions dans la maison.

Comment la visite de la maison & du studio s’est-elle passée ?

Nous avons dormi dans « la Pinède » la veille de la visite. Et nous avons déjà eu un coup de cœur pour le lieu. On cherchait à construire un projet commun Brice et moi : changer de cadre de vie en se rapprochant de la mer et avoir une activité professionnelle.

Le contact avec Léa et Thomas (les vendeurs) s’est tout de suite bien passé. Nous avons fait une seconde visite avec le papa de France pour avoir un œil extérieur qui a confirmé notre coup de cœur.

Quelle était votre vie à ce moment-là ?

On vivait à Paris (nous sommes originaires de la région Parisienne). Je travaillais chez Princesse Tam-tam. J’étais spécialisée dans l’image de marque dans la partie communication et marketing de l’entreprise. Et j’aimais beaucoup ce que je faisais, mais le cadre de vie parisien ne nous convenait plus vraiment.

Nous n’avions pas envie de fonder une famille à Paris, mais plutôt de nous rapprocher de la mer pour une vie plus douce. On avait aussi la chance que Brice puisse conserver son travail à distance au moment de notre départ de Paris.

Que fais-tu Brice comme travail ?

Je travaille pour une marque de lunette indépendante et je m’occupe de son développement en Europe. La plupart des équipes sont aux États-Unis. Je me déplace souvent et il fallait seulement que je puisse avoir à proximité un aéroport et une grande ville.

Cela ne posait pas de problème d’être loin de Paris si je réunissais ces conditions.

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Connaissiez-vous déjà Marseille avant de vous installer?

Pas vraiment, nous étions déjà venus 2 ou 3 fois. Tout de suite, l’endroit nous a attiré et la maison avec ce coup de cœur était une vraie chance pour nous. Marseille cochait aussi tous nos critères :

  • La mer ;
  • Une grande ville ;
  • Le cadre de vie.

Nous avions été très bien accueillis au moment de notre arrivée. Notre quartier est très résidentiel sans être loin du centre-ville. Un vrai atout !

Étiez-vous déjà clients de chambres d’hôtes ou de gîtes ?

On aime bien ce type d’hébergement que ce soit à l’étranger ou en France pour nos vacances ou nos week-ends, donc oui, nous étions régulièrement clients.

Pourquoi suivais-tu le compte Instagram de « la Pinède » à l’époque ?

Pour plusieurs raisons :

  • Le concept ;
  • La déco ;
  • L’ambiance ;
  • Le côté logement unique.

J’aimais aussi beaucoup la personnalité des hôtes. C’était aussi l’occasion de découvrir Marseille à travers leur compte. Et c’était dans nos projets de venir y séjourner.

Finalement, nous sommes venus pour devenir de vrais propriétaires !

Comment s’est passé la passation du meublé de tourisme avec les anciens propriétaires ?

Début janvier est la date de la mise en vente de la maison.

Les vendeurs – Léa et Thomas – voulaient être partis de la maison fin juillet. Pendant ce laps de temps, ils continuaient d’exploiter la maison. Et nous avions envie de poursuivre l’activité dès notre arrivée aussi.

Au niveau des outils :

  • Le compte Instagram est à eux ce qui est logique.
  • C’est la même chose pour les comptes Airbnb. Ces derniers sont liés aux hôtes donc nous n’avons pas pu les récupérer.

Nous avons donc créé ces deux éléments pour reprendre « La Pinède » qui a changé de nom et est devenu « la Felicidade ».

Sur les réseaux sociaux, ils ont vraiment joué le jeu en réalisant la passation. Ils nous ont annoncé comme les futurs propriétaires et ils ont partagé notre compte. Nous avons donc tout de suite profité d’une jolie visibilité sur Instagram grâce à leurs partages. Ils avaient déjà des réservations en cours.

Concrètement, nous sommes arrivés le 2 août sur place et nos premiers clients arrivaient le 7 août = un challenge !

Nous avons donc quasiment directement exploité le lieu et la clientèle.

Au niveau du changement de nom, est-ce un choix de votre part ?

Oui, nous avions envie de créer notre propre identité.

« La Felicidade » représente notre personnalité. Brice est originaire du Portugal et nous avions envie de transmettre ses racines.

Cette nouvelle identité passe aussi par de nouvelles touches au niveau de la déco. Un mélange avec des influences méditerranéennes et portugaises.

Est-ce que cela a été difficile de vous approprier les lieux ?

C’était un gros avantage pour nous d’avoir un lieu « clés en main » sans travaux à faire, même si nous n’étions pas contre les travaux au moment de notre projet.

Dans ce lieu, la déco était aussi totalement à notre goût. Nous avons cherché à moduler par touches la décoration afin d’y apporter notre personnalité. C’est aussi une façon de permettre aux clients de faire une différence avant/après le changement de propriétaire.

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Depuis votre achat, avez-vous fait des travaux ?

Nous n’avons pas fait de travaux majeurs, en tout cas au niveau structurel.

Par contre, nous avons fait des petits aménagements.

Par exemple dans le jardin, nous avons remplacé une partie de la pelouse classique par de la pelouse synthétique qui demande moins d’entretien. Ce changement nous permet de mieux profiter de cette partie qui ne pouvait pas être exploitée toute l’année.

Est-ce que la partie privative de votre achat correspondait à vos goûts ?

Oui, ils l’avaient refaite avec autant de goût que le studio. Et ça a été au moment de la visite un vrai coup de cœur aussi !

Reprendre un meublé de tourisme déjà en activité c’est particulier. Les anciens gérants ont-ils partagé avec vous, leur façon de faire, des conseils sur la gestion, le ménage, l’organisation, etc. ?

Nous avons échangé en toute transparence sur leur manière de faire à ce moment-là : canaux de communication, de réservation. Ils ont été très honnêtes sur tous ces points.

Et c’était ensuite à nous de savoir si nous reprenions les mêmes façons de faire. Ils nous ont dit ce qui n’avait pas bien fonctionné notamment, du côté des plateformes de réservation.

Un gros plus pour nous et un gain de temps considérable !

C’était rassurant pour vous de reprendre un hébergement déjà en activité ? Ou bien vous auriez été tout aussi à l’aise dans une création de projet ?

Pour une première expérience, c’était facile de se projeter à court terme avec un projet clés en main, surtout que nous n’avions jamais fait ça. C’était aussi plus facile de savoir rapidement si cette nouvelle vie pouvait nous plaire.

Nous n’étions pas contre le fait de tout créer au départ non plus. Nous n’avions pas envisagé lors de nos premières recherches le fait de reprendre une activité et donc nous n’avions pas d’appréhension particulière à l’idée de créer tout un projet.

Par contre, c’est vrai que c’est rassurant d’avoir une reprise d’activité qui tient la route avec des bases déjà en place.

Comment cela se passe-t-il au niveau financier ? Avez-vous fait un emprunt ?

Oui, c’est un emprunt classique immobilier pour notre résidence principale.

Mais, nous avions tout de même regardé avant quelle solution était la plus intéressante pour notre projet :

  • Acheter par une structure professionnelle ;
  • Acheter au niveau personnel.

Finalement, nous avons opté pour la seconde solution : acheter la maison en perso et exploiter le studio en perso aussi par le statut meublé non professionnel de tourisme.

Nous l’avons par la suite fait classer pour avoir d’autres avantages fiscaux. Dans notre cas, c’était la solution la plus adaptée.

Et France, est-ce aujourd’hui ton activité principale ? Ou bien as-tu une autre activité à côté ?

C’est mon activité principale. Et à côté de ça, j’ai une petite activité de freelance.

Finalement, vous avez réussi à conserver tous les deux une double casquette !

Effectivement, le fait d’avoir un seul bien nous permet d’avoir d’autres activités professionnelles à côté. Si demain nous avions envie d’agrandir l’activité, nous devrions certainement repenser notre organisation.

Justement, du côté de votre organisation, pouvez-vous nous décrire une journée type ?

Toutes les journées sont différentes, mais prenons une journée avec une arrivée et un départ comme exemple.

Entre 7h et 8h, c’est le moment pour notre petite fille.

Entre 8h et 10h, c’est le moment du petit-déjeuner. Nous l’offrons à nos hôtes lorsque nous sommes présents. C’est moi qui m’en charge et je leur apporte dans le patio ou dans leur chambre en fonction de leurs envies.

À 12h, c’est l’heure du départ des hôtes. Et les nouveaux arrivants peuvent arriver à partir de 15h. Entre les deux, c’est moi qui me charge du ménage.

À 15h, j’accueille mes nouveaux clients et sur la fin de journée je reprends toute une partie liée souvent au ménage.

Sur la semaine, j’essaie de répartir mes missions par journées :

As-tu plaisir à animer ce compte Instagram ?

Oui j’aime beaucoup y passer du temps et c’est quelque chose que je faisais dans le cadre de mon travail avant. J’aime beaucoup toute la partie communication et création de contenus.

Est-ce que c’est toi qui prends les photos ou vous avez fait appel à un photographe professionnel ?

Non, c’est Brice qui prend les photos.

Brice – comme France le précise, j’aime beaucoup créer du contenu pour notre compte et mettre en valeur « La Felicidade ».

France – On essaye d’alterner du contenu sur le studio et sur les alentours dans notre belle région, notamment sur les choses à faire (bonnes adresses, lieux incontournables).

Nous sommes bien présents dans les stories sur Instagram pour raconter justement toutes ces bonnes adresses à découvrir.

Est-ce que vous avez aujourd’hui le cadre de vie dont vous rêviez ?

Oui tout à fait c’est ce qu’on recherchait.

C’est un cadre de vie très agréable. Et c’est une vie totalement différente de ce qu’on avait avant. Nous avons un espace extérieur et de l’espace et nous sommes à 5 minutes du parc des Calanques, ce qui est incroyable !

Avez-vous le sentiment d’avoir gagné en liberté ?

France – De mon côté, oui, beaucoup. Je n’ai plus de contraintes liées au salariat.

Brice – Mon quotidien dans la semaine reste identique avec les contraintes du travail qui n’ont pas changé. Donc je suis moins tranché.

Par contre, les fins de journée et les week-ends sont totalement différents grâce à notre jardin ou à notre terrasse. Nos sorties se font en bord de mer.

Cet ensemble est une vraie liberté !

Est-ce que la maternité a été difficile à concilier avec cette activité ?

Non pas du tout !

Sur la fin de la grossesse, Brice m’aidait beaucoup, notamment sur le ménage. Mais ça ne m’a pas du tout freiné. Ma grossesse a été particulièrement facile.

En plus, le timing de ma grossesse est bien tombé. La naissance de notre fille est arrivée au mois d’octobre. C’est une période où l’activité commence à se calmer. On a eu donc beaucoup de chance pour la gestion des deux.

Tu n’as pas ressenti le besoin d’embaucher ou de te faire aider ?

Non pas du tout.

Nous avons eu envie de rester autonomes au maximum. Nous avions fermé les réservations pendant 15 jours au moment de mon accouchement.

De mon côté, j’étais en forme jusqu’à la fin de ma grossesse.

Et aujourd’hui, votre quotidien est-il chamboulé ?

Ça va, il faut simplement que le petit-déjeuner des hôtes ne tombe pas en même temps que celui des biberons. Mais globalement, les clients sont très compréhensifs !

Vous êtes présents uniquement sur Airbnb comme canal de réservation ?

Oui uniquement, c’est un choix de notre part que l’on ne regrette pas pour le moment. Nous n’avons pas besoin d’un autre canal de réservation. La plateforme est particulièrement bien construite. Et nous avons dessus le statut de « super hôtes » ce qui nous met bien en valeur.

Nous avons un seul calendrier à gérer ce qui est particulièrement pratique.

Et en direct, avez-vous quelques réservations ?

Pas vraiment.

Nous sommes beaucoup sollicités sur Instagram mais on on renvoie ensuite les clients sur Airbnb. Pour nous comme pour les clients, nous préférons passer par Airbnb pour des raisons de sécurité et de facilité.

Et donc vous n’envisagez pas de changer ce fonctionnement aujourd’hui ?

Après 2 saisons complètes, nous pouvons tirer quelques conclusions.

Le lieu ne permet pas d’agrandir l’activité. Pour y parvenir, deux solutions s’offrent à nous :

  • Conserver le studio et avoir un second projet en parallèle ;
  • Vendre le studio pour avoir quelque chose de plus imposant.

Cependant, aujourd’hui, ce n’est pas d’actualité. Nous nous sentons particulièrement bien dans notre lieu de vie.

Cette première expérience sur la reprise d’une activité en cours en tout cas est très positive. Nous adorons le contact client, notamment au petit-déjeuner.

Nous commençons aussi à avoir une clientèle étrangère pour agrandir notre typologie de clients. Donc forcément, ça nous donne des idées pour la suite !

J’ai remarqué que sur votre site internet beaucoup de choses sont à vendre, racontez-moi ça !

Tout à fait, tout ce qui est dans le studio est à vendre au niveau de la déco ou même du mobilier (même si c’est plus compliqué de repartir avec sa table sous le bras). D’ailleurs, les clients nous demandent souvent s’ils peuvent repartir avec le lit !

Ils adorent le matelas qui vient de chez Epeda qui est très confortable. Cela permet à nos clients de repartir avec des petits souvenirs lors de leurs passages chez nous : savons, vaisselles en céramique, boîtes de sardines du Portugal.

On essaye d’être sur des produits locaux (Marseille, sud de la France et Portugal). Nos hôtes peuvent profiter de petits clins d’œil un peu partout dans le Studio.

As-tu fait des partenariats pour vendre ces produits ?

Cela varie en fonction des produits, mais assez souvent oui. C’est le cas par exemple pour les confitures ou encore les savons. Et pour d’autres, c’est nous qui achetons certains petits produits que nous déposons dans le studio.

Nos clients sont particulièrement conquis par la vaisselle en céramique qui provient d’une petite boutique locale.

Comment as-tu formalisé ces partenariats ?

Ici aussi, cela varie en fonction des produits et des partenaires.

Par exemple, pour les savons, les artisans sont d’abord venus faire un shooting photos de leurs produits à la maison. Nous avons ensuite imaginé un packaging ensemble. Et c’est seulement après que nous nous sommes mis d’accord sur la vente de leurs produits et sur les conditions. Toutes ces étapes se sont réalisées de façon très naturelle.

On bénéficie très souvent de prix professionnels à condition de commander un certain nombre de produits.

Pour cette partie, nous avons créé une structure à part entière pour passer commande et récupérer ses revenus de façon séparée.

Que représentent ces ventes justement par rapport à votre chiffre d’affaires ? Une partie importante de votre chiffre ou bien un complément à votre activité ?

Elles sont un complément. Nous n’avions pas de grosses attentes sur cette partie de vente d’objets. Notre souhait est surtout de proposer à nos clients un concept différent lors de leur arrivée et tout au long du séjour. L’objectif n’est donc pas de se faire de l’argent.

C’est vraiment l’expérience des voyageurs qui compte !

J’ai une question au niveau de la déco du studio. Avez-vous bien de la moquette au sol ? Comment ça se passe au niveau de l’entretien ?

Oui, effectivement dans la partie chambre et salle à manger. Alors au niveau de son entretien, ça dépend des accidents puisque la moquette est beige. Mais globalement, ça se passe bien. Et nous n’avons pas encore eu de verre de vin renversé dessus !

Avez-vous dans l’idée de la remplacer ou de la faire changer ?

Souvent, nous avons de bons retours sur la présence de cette moquette.

Les clients nous disent qu’elle est agréable et confortable surtout pieds nus. Pour l’instant, nous allons la conserver même si le changement peut s’envisager en tout cas si nous avions un nouveau lieu à aménager.

Nettoies-tu celle-ci une fois par an ?

Oui, mais il y a certaines tâches qui sont discrètes, mais persistantes sur une moquette beige. Et globalement, elle reste en très bon état !

Évidemment, dans la partie cuisine, ce n’est pas de la moquette.

Et vos hôtes cuisinent-ils régulièrement lorsqu’ils séjournent chez vous ?

Alors tout dépend du profil du client.

Cela varie aussi en fonction de la durée du séjour. Ceux qui viennent pour 2 ou 3 nuits vont plutôt au restaurant ou bien ils se font livrer des petits plats. Pour des séjours plus longs, oui ils profitent de la cuisine pour y manger.

Il y a aussi une plancha à l’extérieur, ce qui est particulièrement agréable dès qu’il fait beau pour être dehors.

Dînez-vous parfois avec vos hôtes ?

Dîner non pas vraiment, mais prendre l’apéro oui très souvent !

Nos clients sont souvent habitués au concept des chambres d’hôtes. Ils sont donc très avides de rencontrer et de partager du temps avec les propriétaires. Le contact est donc forcément très facile. Et donc souvent, on nous invite à prendre un verre.

C’est d’ailleurs beaucoup arrivé l’année dernière quand les restaurants étaient fermés à cause des confinements. On a aussi quelques clients fidèles et donc c’est très agréable de passer du temps avec eux.

Et avez-vous des clients reçus par Léa et Thomas ?

Oui, ce sont souvent des clients réguliers.

Le jardin et la piscine sont partagés, en profitez-vous quand même ?

Nous ça ne nous embête pas du tout de partager notre espace extérieur.

On part du principe que ce sont nos clients en priorité s’ils veulent en profiter sans notre présence. On jauge après le profil de chacun. On sent assez rapidement, s’ils souhaitent être tranquilles on leur laisse cet espace. On en profite aux autres moments. Et on s’adapte parce que nos clients ne sont pas toute la journée sur place, notamment lorsqu’ils partent en visite.

Certains nous proposent de venir avec eux. À ce moment-là, on ne se prive pas d’y vivre et nous ne sommes pas gênés par la présence de nos clients chez nous. Après, l’organisation de la maison et du studio est bien pensée. Nous pouvons ne pas nous voir si nous le souhaitons.

Êtes-vous toujours présents lors de vos réservations ou cela vous arrive-t-il de partir en vadrouille le temps d’un week-end ?

Ça nous arrive, mais on évite. On aime être là parce que ça nous fait plaisir et puis ça participe aussi à leur expérience. Mais cela nous arrive de nous absenter. Dans ce cas, nous avons deux configurations :

  • Pour 3 nuits, ils peuvent être totalement autonomes. On se téléphone pour leur donner quelques conseils et on prépare des produits notamment pour le petit-déjeuner. L’avantage c’est qu’ils peuvent entièrement profiter du lieu.
  • Cela nous arrive de faire appel à de la famille ou à certains de nos amis pour nous aider sur l’arrivée, le départ et éventuellement de rester présents sur place, si besoin.

C’est une liberté importante que l’on souhaitait conserver aussi, notamment pour vivre certains moments de vie (mariage, par exemple).

Êtes-vous ouvert toute l’année ?

Oui et du coup si nous prenons des vacances, nous partons hors saison. En janvier, c’est notre mois le plus calme.

Appliquez-vous un nombre de nuitées minimum ?

Oui 2 nuits minimum sur toute l’année pour des raisons pratiques et d’organisation.

Et même pour l’expérience client, une seule nuit c’est court et frustrant de ne pas profiter du lieu sur place (piscine, alentours).

Avez-vous beaucoup de clients à la semaine ?

Sur la période de l’été, oui c’est souvent le cas. Et nous avons même des clients qui sont restés 15 jours sur la saison dernière.

Et vos clients sont-ils plutôt des couples ?

Majoritairement oui.

Néanmoins, nous avons aussi beaucoup de clients avec 1 enfant. On avait déjà en tête le fait que voyager avec un enfant n’est pas toujours évident. On favorise l’expérience « kids-friendly » en mettant à disposition de nos clients tout le matériel pour les enfants en bas âge (lit parapluie, chaise haute).

Quelles sont les leçons de votre parcours ?

France – J’avais des angoisses sur le changement de vie en lui-même. Finalement, on a décidé de se lancer sans se poser trop de questions.

Et au final, je n’ai pas de regret. C’est une expérience très enrichissante. Nous avons conservé des liens forts avec nos amis et nos familles que nous voyons très régulièrement, même si nous ne sommes plus juste à côté. Nous les voyons maintenant de façon différente. C’est un peu ce que je retiens en étant très angoissée, il faut tenter !

Brice – Je suis tout à fait d’accord avec France. Concernant mon tempérament, j’avais moins de difficultés à me projeter loin. J’avais vécu à l’étranger, donc cela ne m’angoissait pas vraiment. Et puis, c’est un projet qu’on avait en tête depuis un moment. Ce qui nous a permis de franchir ce cap rapidement, c’est aussi le fait que je conserve mon travail à distance.

Le risque était moindre au niveau financier. Le fait aussi d’être dans une grande ville était rassurant. Et puis plus largement, on rencontre beaucoup de monde au quotidien et c’est entièrement positif comme expérience.

D’ailleurs, aviez-vous fait d’autres visites au moment de vos recherches ?

Et non, ça a été la seule et l’unique !

Avez-vous eu une difficulté à surmonter ? 

Honnêtement, la plus grosse difficulté c’était l’emménagement en très peu de temps. Et après, on a eu tellement de chance sur ce projet qu’il n’y a pas eu de difficultés importantes.

En amont, c’était aussi le montage du projet pour obtenir le crédit et les formalités liées à l’achat.

Quel est votre plus beau souvenir ?

On crée des souvenirs avec tous nos clients et certains sont presque devenus des amis donc naturellement ce sont de très beaux souvenirs.

Et après l’arrivée de notre fille dans cette maison. Une vraie petite Marseillaise !

Les 3 conseils à une personne qui souhaite se lancer :

  • Avoir un projet qui vous ressemble. Cela permet d’avoir un projet qui se déroule plutôt naturellement et facilement. Il faut suivre vos envies. Par exemple, on propose à nos clients une expérience qui nous parle en priorité.
  • Il ne faut pas négliger toute la partie administrative et financière. Avoir un plan et un plan bis en cas de pépin sur le premier.
  • Ne pas négliger non plus toute la partie communication sur les réseaux sociaux. Elle est essentielle et elle prend beaucoup de temps. Il faut créer du contenu, mais aussi échanger avec sa communauté sur Instagram. C’est une clé de réussite sur un lieu !

Quelle est la gamme de linge que vous utilisez ?

J’utilise surtout AMPM et presque surtout du lin. Je veux rester sur des matières comme le lin et la gaze de coton. Les draps tiennent très bien dans le temps. Et j’ai pour projet de collaborer avec une autre marque donc à suivre. Pour faire mon roulement sereinement, j’ai 4 parures différentes.

Dans quels établissements avez-vous envie de séjourner le temps d’un week-end ?

Dans notre short-list :

Quel titre illustre le mieux l’esprit de La Felicidade ?

Better together de Jack Jonhson

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